
Au programme cette fois 123 km et 7200m de D+ ! Avant le départ j’ai toujours dans la tête ma très mauvaise expérience de l’UTPMA où j’avais galéré comme jamais pendant 109 km mais cette fois ça sera différent et me permettra de vérifier que l’on apprend plus de ses échecs que de ses succès. Je pars là pour une distance encore plus longue avec encore plus de dénivelé mais dans un coin que je connais très bien et avec certaines parties que j’avais reconnues quelques semaines avant.
Départ le vendredi 9h avec les copains de l’EPA, je me sens bien j’ai bien

dormi et je ne suis pas fatigué. On part sur un bon rythme car on va faire la première montée de 5 km et 700m de D+ en 1h, je suis en compagnie d'Anne, Christian, Patrick et Manu qui a quelques soucis de chaussettes , on passe le premier ravitaillement en 1h30 pour 9 km et on repart pour la montée suivante, j’ai de bonnes jambes mais j’essaye de ralentir un peu pour en garder. À la descente

suivante je prends un peu d’avance sur le groupe de
l’EPA, je me sens super-bien en descente je ne force pas ça va tout seul !Deuxième ravitaillement à Gèdre au 25ème km, je repars seul, les autres sont juste derrière moi. Sur les 13 km qui vont nous emmener à Gavarnie je vais cool, il fait chaud et je veux toujours en garder je sais que c’est encore très long !

A Gavarnie je vois Christian qui est là, mince j’ai compris… sa douleur au pied l’aura forcée à abandonner … Je suis 192ème, je me ravitaille et Patrick arrive 5 min après. Je décide de repartir avec Patrick, j’en ai un peu marre d’être seul. On monte a un bon rythme je ne sens toujours aucune faiblesse dans mes jambes on passe le refuge des Espugettes puis les 400m de d+ qui nous amènent à la Hourquette d’Alans ou l’on va basculer sur le cirque d’Estaubé pour revenir vers

Gèdre. Dans cette longue descente je sème Patrick qui est un peu moins à l’aise, je double des dizaines de coureurs et j’arrive au ravitaillement suivant, je pointe à la 148 ème place. Je profite de faire un ravitaillement plus copieux pour éviter ce que j’avais subi a l’UTPMA, la nuit arrive, je me couvre bien et je repars le moral à bloc, j’ai des super jambes je ne suis pas fatigué j’ai pris un énorme plaisir dans ce début de trail je sens que ça va le faire !

La nuit est tombée, 30 min plus tard dans une bosse très raide, j’ai très mal au ventre j’ai envie de vomir, je ne digère pas quelque chose, je ne m’affole pas, une petite pause au bord du chemin de 15min (pas trop car il fait froid) et je repars doucement avec un petit groupe, j’arrive à Luz-Saint-Sauveur on est au km 75 je suis 130ème, je fais une pause de 30 min à la base de vie. Je refais le plein je
change de chaussettes, je m’alimente bien mais je ne veux pas rester trop longtemps, je ne suis pas fatigué donc je repars. Il commence à faire froide, le nuit sera longue avec des passages compliqués comme la mer d’éboulis pour rattraper le refuge de la Glère ou je passerais en 90 ème position.
Le jour se lève après le passage de Tournaboup, à partir de là je vais gérer et garder ma position. Les jambes serons de plus en plus dures au fil des heures mais rien de bien inquiétant, la dernière descente arrive je la connais bien, puis ce panneau annonçant les 1800 derniers mètres et enfin l’émotion du passage sur la ligne. Voilà c’est fait ! Déjà ! Je fini 89 ème/580, Je n’ai pas vu passer ce trail, il est à l’opposé de ce que j’ai pu vivre sur l’UTPMA, je l’ai traversé avec une facilité qui m’interroge.

Ça restera pour le moment mon plus beau trail autant pour les paysages que pour les sensations que j’ai eues, j’ai pris un plaisir énorme surtout sur les 100 premiers km. Le retour à la vie ordinaire à Poitiers est difficile après toute cette agitation, l’ambiance d’avant et d’après trail avec les copains de l’EPA, l’excitation de la compétition. En conclusion de mon retour de l’UTPMA j’avais dit que cette expérience me servirait et ce fut vraiment le cas pour ce qui sera ma plus belle expérience de trail
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