48ème et 8ème V2 en 10h40’01
Notre 2ème trail de préparation en vue de la Diagonale des fous à la Réunion n'a pas usurpé sa dénomination d'ultra et la détermination des organisateurs, à faire grandir leur épreuve mérite de voir leurs voeux couronnés de succès.
Comme pour le techni trail de Tiranges, auquel nous avons participé, il y a deux mois, la clef de la réussite passait par une bonne préparation, un mental en béton et une forme optimum le jour J.
Côté organisation, rien à redire ! balisage remarquable, omniprésence des commissaires de parcours et signaleurs toujours au service des coureurs. Nombreux ravitaillements qui permettent de ne pas trop se charger, et un terrain de jeu exceptionnel ! Des paysages à couper le souffle, des panoramas, des lacs d'altitude, torrents de montagne, cascades, et des fleurs à profusion, tant dans les alpages que dans les zones rocheuses.
Grosse sollicitude pour l'organisme, mais un vrai régal pour les yeux !
L'acclimatation :
Pour ma part, je ne partais pas complètement dans l'inconnu, puisqu'une semaine d'acclimatation sur place à Ancelle avec mon épouse, et deux de mes compagnons d'aventure, Florence et François, nous avait permis de découvrir une petite partie du circuit et pas des moindre "la montée et descente du Piolit". Une super semaine à parcourir, par de petites ballades, le parc national des écrins tout en habituant l'organisme à l'altitude .
Cela nous avait également permis de rencontrer lors de la fête du village, quelques organisateurs, dont Guillaume et Manu. Leur passion pour leur trail , nous avait fait vivre la course par anticipation.
Seul petit bémol à cette petite acclimatation, une légère prise de poids acquise sans doute lors de piques-niques en milieu champêtre. 2kg pour François, 2,8kg pour moi ! Le grand air, çà profite !!!
La Course : lever à 3h45 du matin . Petit déjeuner rapide avec tout notre petite délégation poitevine. 4h30, départ pour le centre d'Ancelle où nous prenons la navette qui va nous conduire sur la ligne de départ à Orcière 1850.
Vers 6h15 , le départ est donné, et après un km couru en montant, nous rentrons dans le vif du sujet en attaquant le sentier pour une ascension de 9 km qui va nous conduire au " Drouvet " à 2650m d'altitude. Rapidement nous nous retrouvons avec Eric, Alain et Jean-François alors que Daniel suit à quelques mètres. Joël est déjà dans le peloton de tête et nous encourage de quelques coups de sifflet ! le rythme est soutenu et nous nous élevons rapidement, pour nous retrouver dans une zone où les névés de neige se succèdent. C'est superbe ! Eric ne se sent pas très bien ; Peut être l'altitude ? Il préfère continuer à son rythme. Nous arrivons au Drouvet en 1h33. Eric et Daniel nous rejoignent au ravitaillement. Eric préfère repartir aussitôt , jean-François lui emboite le pas, tandis qu'Alain, Daniel et moi prenons le temps de nous ravitailler et faire le plein d'eau. Nous repartons ensuite pour une descente d'enfer de 10 km vers " Les Roussins "
Daniel prends l'option de descendre plus cool. Nous assurons la jonction aux 2/3 de la descente avec Jean-François qui semble en difficulté et Eric qui lui, semble aller mieux. JF décroche et nous continuons bon train à trois, puis à 2 avec Eric, le temps d'un besoin naturel pour Alain. En 59' ; arrivée aux Roussins. Nous n'avons pas molli, sur un sentier technique au départ, puis plus roulant de lacets en lacets ensuite.
Lors de la remontée sur ST Nicolas, Eric décroche à nouveau et je continue avec Alain, pendant quelque temps et je préfère, à mon tour, décrocher, le rythme d'Alain étant supérieur au mien. Je ne veux pas me griller.
Au km, 29,5 à "Pont du Fossé " , je suis 4' derrière. 3h46'39" de course, je suis assez satisfait. Maintenant ,je vais entamer la longue ascension du Moure de Piurc ( Km37 et 2208m d'altitude) Les lacets très serrès nous élèvent à travers une forêt de mélèses. Plus la montée s'accentue, plus le paysage est sublime, vue sur le Piolit sur l'autre versant, A chaque virage, une vue diffèrente sur la vallée du Champsaur. La fraicheur sous les arbres, est la bienvenue car la tempèrature monte considèrablement.
Au sommet, redescente sur le Cuchon, par le passage des dents. superbe, mais un peu dangereux ! Des cables nous aident à franchir ce passage. Arrivée au Cuchon en 1h53 . Alain ne m'a pris qu'une minute sur cette longue ascension, mais 7' depuis mon décrochage. Il accentuera son avance à 45' , dans toutes les descentes qu'il dévale comme un cabri . Je ne descends pas trop mal, mais n'ai pas sa souplesse.
Les 5km suivants sont assez déprimants, descente sur la Masse et remontée à 2200m sur Chau Belle avec des traversées de pierriers interminables; J'ai rejoint des concurrents que j'ai du mal à suivre ensuite. La chaleur est accablante sur les pierres.
Heureusement, la descente sur Haute Roanne (Km 48 et 1621m) par les alpages est plus agréable et me conduit en terrain connu, comme le sera la montée du Piolit.
Le ravitailement à l'ombre est le bienvenu ; Acceuil chaleureux ! La rivière nous inviterait bien à un petit bain, mais bon, pas le temps de flemarder. Il faut repartir. Quelques étirements ! les hanches commencent à tirer un peu !
Je repars sur ce sentier du Piolit que nous avions reconnu et, pour moi , c'est un point positif ; je sais ce qui m'attends ! Ce que je ne savais pas, c'est une surprise super agréable, que j'espèrais un peu, sans trop y croire vraiment !
Après avoir franchit le petit pont de bois, sur la rivière, je m'élève rapidemment, de lacets en lacets, d'abord à l'ombre ; La forêt est luxuriante à cette époque et j'apprècie la petite fraicheur ambiante, qui je le sais va laisser place à la fournaise, dès que la forêt va laisser place aux alpages. Je reconnais l'endroit où nous avions vu un bouquetin la semaine passée. Les marmottes sont toujours présentes, j'entend leurs sifflements, mais ne les vois pas, peut être plus absorbé par le sentier.
Soudain, plus haut dans la montagne, j'entends des cris et des rires; Il me semble reconnaitre les intonations !
Au détour d'un lacet, j'aperçois plus haut un petit groupe aux couleurs vives et dès le lacet suivant, un grand barbu en tête que je n'avais pas vu derrière un rocher !
C'est bien le groupe de marcheuses ! Non, de marcheurs, il y a le coatch "marche nordique" l'ami Serge ! Le pauvre... 6 nanas à supporter ! Quel mental !!!
Je savais que leur rando passait dans le secteur et si j'espèrais les croiser, je pensais plus qu'ils étaient dèjà sur un sentier de retour. C'est un grand réconfort de rencontrer un groupe de supporters après plus de 50km d'effort. De plus,
au vu des effusions, le plaisir semble partagé . Ils m'apprennent le passage de Joël et Alain, ( Tiens , je ne les ai pas doublé sans m'en rendre compte !!! mais aussi de Dominique qui court sur le mini Champsaur avec Jean-marie. Un mini de 37km quand même ; et les plus durs du circuit qui correspondent à nos 37 derniers km. Séance de photos avec Maryvonne mon épouse, un petit bisou et c'est reparti. les effusions, c'est sympa ! mais il reste une quinzaine de km, dont l'ascension finale du Piolit , tant redoutée par tous.
Comme je sais ce qui m'attend, je ne stress pas, je reprend mon allure régulière et reprend un concurrent que j'avais déjà rejoint auparavant. La traversée de "la plaine" , longue partie en alpage que l'on monte hors sentier. C'est déjà raide et la chaleur accentue la difficulté. j'arrive au col de Chorges, où l'on avait pique-niqué lors de la rando. les signaleurs m'apprennent que je suis en 48ème position. C'est bien, il faut que je reste dans le top 50. Quel panorama sur le lac de Serre-Ponçon ! comme je connais, je jette juste un oeil et je pars à l'assaut des 200m de dénivellé de la partie sommitale du Piolit ! Lorsque l'on lève les yeux et que l'on aperçoit tout droit, en haut le poste de contrôle, on baisse aussitôt le regard ! faut pas se démoraliser !
De rocher en rocher, je m'élève. Etant petit, c'est plus dur et suis obligé d'y mettre les mains de temps à autre, mais j'ai l'habitude , je ne vais pas avoir d'ampoules aux mains !
J'arrive au sommet quelques mètres derrière mon compagnon de rencontre (que j'avais rattrappé à plusieurs reprises). 2460m et 55,5 km . Juste un petit bonjour aux signaleurs, un regard obligé sur la vue imprenable du lac e Serre-Ponçon, et des vallées de l'Avance et du Gapençais et nous repartons sur la descente la plus technique de la course....Très abrupte au départ, le sentier devient plus coulant ensuite pour terminer en longs lacets dans la forêt. Dès le départ, mon compagnon , plus très frais, montre des signes de faiblesse en descente. Je me retrouve seul et assez à l'aise. Je descends cool, mais à bonne allure jusqu'à ce que je me fasse rattrapper par un concurrent du mini Champsaur. On se tire la bourre jusqu'au ravitaillement du pont des Italiens où je m'aperçois qu'il n'est pas dans la même course. Je reprends la route du Sapet et je remonte le dernier km vers le col de Moissière à bon pas mais en marchant. Le soleil tape toujours, le bougre ! mais je sais que la fin approche. Au col de Moissière, plus que 3,5km environ de descente caillouteuse que je descends à fond (enfin, si l'on peut dire, j'en ai toutefois l'impression)
Enfin, c'est le village d'Ancelle, remontée jusqu'au centre en courant bien sûr et une nouvelle sensation de victoire; au moins sur soi même. Au micro je suis accueilli comme un héros, Normal, la troupe de Poitiers est repèrée !!!
Je retrouve les marcheuses, c'est la joie, mais un peu ternie à la vue de mon pauvre Eric qui a dû se résoudre à l'abandon, tout comme Jacky. Ca a dû vraiment leur couter d'en prendre la décision. je retrouve ensuite, Serge, le coatch "marche" ainsi que Jean-Marie et Dominique qui ont bien bouclé leur minichampsaur et les amis Joël et Alain. Joël a fait une super course ; Il s'est mèlé aux montagnards pour se classer 5ème et 2ème V1, malgré une chute. Chapeau bas ! Alain a pris de la confiance et réalise une belle course.
Mes autres compagnons arrivent ensuite progressivement, Daniel, puis Xavier ; Puis Gérard et Pascal qui terminent ensemble. Ensuite c'est au tour de jean-françois et Florence qui monte sur la 1ère place du podium V2 après avoir doublé son François de mari , qui se trouvait un peu en galère dans la dernière descente. Un membre du team 2 pour La Diagonale qui double un du team 1, çà ne se fait pas !!!
l'arrivée de Maryse qui monte également sur le podium V2 et de Philippe et Lulu clôture les arrivée des Poitevins largement ovationnés. L'ami Lulu nous impressionne. Alors qu'on le croyait au bord de l'abandon à mi Course, il s'est refait une santé en attendant Maryse avec laquelle il est reparti . Deux bavards ensemble ; Ils ont dü faire une 2ème compétion entre eux sur le temps de parole !!!,
Les organisateurs ont poussé la courtoisie en nous offrant le prix du club le plus représenté, soit un séjour pour revenir à 4, mais en hiver . Séjour que mes compagnons ont décidé de m'offrir . Merci à tous pour cet égard ! je reviendrai donc en famille, les skis aux pieds !
Ce fut un super beau trail ! avis aux amateurs!, mais attention, pas de faille dans la préparation !
Merci aux organisateurs de nous avoir concocté cette ballade dans leur massif.
Bientôt l'album photos
VOIR les résultats complets des athlètes du PEC : ICI
A REMPLIR | Etapes | km | Temps | Km/H | A REMPLIR |
km 0 | Départ - Merlettes | km étapes | tmp / étape | Vitesse | tmp cumulés |
9,00 | Le Drouvet | 9,00 | 1:33:00 | 5,81 | 01:33:00 |
19,00 | Les Roussins | 10,00 | 0:59:00 | 10,17 | 02:32:00 |
29,50 | Pont du Fossé | 10,50 | 1:14:39 | 8,44 | 03:46:39 |
38,00 | Le Cuchon | 8,50 | 1:53:21 | 4,50 | 05:40:00 |
48,00 | Roanne Haute | 10,00 | 1:40:00 | 6,00 | 07:20:00 |
55,50 | Le Piolit | 7,50 | 1:47:00 | 4,21 | 09:07:00 |
67,00 | Arrivée - Ancelle | 11,50 | 1:33:01 | 7,42 | 10:40:01 |
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Total : | Merlettes - Ancelle | 67,00 | 10:40:01 | 6,28 |
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