Didier Pleuchot
Quelle belle aventure ce grand Raid, participer a cette course vous donne des frissons. De l'attente au sas jusqu'au départ une tension monte, vient ensuite cette folie ou vous êtes applaudis comme des dieux car il faut savoir que le grand Raid est une institution. A 21h45 les organisateurs décident de retirer les barrières, ça sent bon, il ne reste plus que15m avant le grand rush. Nous sommes pas trop mal places quand vint le moment temps attendu. Pour passer Domaine Vidot sans bouchon il faut courir entre 9 et10 km/h chose que je fais sans difficulté tellement le public vous portent.
La première nuit est tranquille, l'euphorie me fait oublier Piton sec et Piton Textor.Au matin la réalité de la course me rattrape avec Mare a boue mais surtout Mare a Joseph dur dur heureusement le lever de soleil sur le Piton des neiges est féerique . Et me voici a Cilaos plus tôt que prévu il était 10h35 génial je vais pouvoir prendre ma petite douche ,manger et me brosser les dents le minimum syndical, je rencontre Christophe Maree quel champion 40h a l'arrivée ca se voyais il était bien dans sa course félicitation a lui. En sortant de Cilaos 45 minutes plus tard j'aperçois Catherine, Christelle Gérard et Didier leur soutiens me réjouis et me donne des ailes pour attaquer la montée du Taibit. Heureusement ,15 jours avant Kiki nous fait découvrir tout cela et je peux dire que ca aide. Et voila je rentre dans Mafate l'enfer un faux pas et c'est la chute alors je décide de dormir a Marla 35 minutes. La seconde nuit se passe pas trop mal le seul souci c'est que je ne peux plus rien avaler. A Grand place les bas un bénévole me conseil de prendre un médoc et du potage c'est le seul aliment qui passe jusqu' 'au Maido complique pour emmagasiner de jus mais je sors de Mafate cela me réconfort .Il est 7h30 je reprend un potage me fait masser et me glisse dans le maillot finischer car la une seul chose me guide ne pas passer une 3eme nuit dehors. Je repart de Maido vers 8h, dans la descente sur sans souci, je relève un peu car l'estomac me rappelle qu'il est vide j'arrive a l'école ou je peux de nouveau manger cela fait du bien, il fait très tres chaud et les dernières difficultés arrivent. A la Possession une envie de glace vanille me prend ,je décide de m'arrêter avant le chemin des Anglais ,encourager par les clients qui me laisse leur place je commande un pot avec 2 énormes boules vanille (1€80)le bonheur. Applaudis par tous je reprend la montée, objectif arriver avant 23h cela fera moins de 50h. Il me restera un grand périple c'est la descente du Colorado car il pleut depuis G Chaloupe quelle galère 2h au lieu de1h la valse des traileurs une nouvelle comédie musicale. Enfin stade la Redoute je le tiens mon ultra 48h22m. Un grand merci a mon épouse pour sa patience et son aide logistique et son amour. Ce Grand Raid je lui dédie. Un grand merci a ma petite sœur pour tous les messages de soutien cela fait du bien et je n'oublie pas mes enfants avec qui je l'espère partager des moments identiques. Mais sans Christian Baigue cette aventure n'aurai peut être pas pu etre vécue car il vous transmet sa passion aussi simplement que le rêve devient réalité .Bizous a vous tous.
François Meunier
Le long CR de ma longue Diago
Saint-Denis, stade de La Redoute, dimanche 25 octobre 2015, 9h 52mn 54s. Quel bonheur d’arriver au stade de La Redoute à Saint Denis, main dans la main avec les copains ! je pousse mon cri de guerre, je plaisante, je suis fier, j’ai réussi, enfin !
j’ai conjuré le sort, je suis capable de faire un ultra, et quel ultra ! la diago !
je ne savais plus, n’y croyais plus, n'espérais plus.
Flo crie aussi, elle exulte, j’aurai voulu passer la ligne d’arrivée main dans la main avec elle !
Pour l'associer pleinement, pour lui permettre d’achever elle aussi l’inachevé comme j’ai réussi à le faire, grâce à elle, pour elle.
Mais c'est trop tard, c'est déjà fini,
Cette diago 2015, ce n’est pourtant pas la mienne, c’est la nôtre, c'est la sienne.....
La suite :
http://madiagonaleduflou.blogspot.fr/…/saint-denis-de-la-re…
Pierre Hay
Merci à tous pour vos encouragements et soutiens. Voici mon compte rendu pour cette diago 2015.
Je l'ai dit cent fois pendant le grand raid :"c'est mon dernier ultra; j'arrête les conneries et je m'entraine une fois l'année pour les 10km de Jardres" (Y a quand même un jambon à gagner !).
Ma 3eme diago fut certainement mon plus dur ultra depuis mon 1er en 2009. Je suis arrivé avec moins d'entraînement et tout autant d'envie; l'UTMB 2 mois avant m'avait un peu fatigué et j'avais senti plus le besoin de me reposer que de m'entraîner. Mais ce fut aussi le plus intense émotionnellement. Courir en retrouvant les copains, finir avec 4 d'entre eux, que du bonheur ! La solidarité et l'amitié transpirent autant que les coureurs dans la fraîcheur du Textor ou la canicule du Maïdo.
Je ne vais pas vous raconter ma course en entier mais certains moments. Avant le départ je cherche les copains du club et je tombe sur les potes de Mayotte. Heureux de les trouver mais ils m'apprennent que Sébastien est forfait pour blessure; j'aurais aimé l'embrasser avant qu'il parte fournir les rangs du Top 100. On démarre sous une petite pluie et j'essaie d'aller assez vite car je sais qu'il y a le goulot d'étranglement après le domaine Vidot. J' y suis dans les 1000 ème (ce qui pour moi est rapide) et je ne perd que 3/4 d'heure alors que mon ami Poum y laissera 3h pour un km.
Surprise au Piton Textor où je vois arrivé Yannick qui est parti lentement; d'habitude il fait 15km quand j'en fait 10, il faisait souvent des allers retours pour me récupérer dans nos sorties longues à Mayotte. Je ne le reverrai plus et lui a été très courageux de finir quelques heures avant moi avec une jambe blessée pendant 100 km ! C'est aussi au Textor que je retrouve Benoit, Phiphi, Jacky..
Avec Benoit on ne va plus guère se quitter jusqu'au bout, comme à l'UTMB, 2 mois avant. J'arrive ensuite à Cilaos, à peine 1h de plus qu'il y a 2 ans. J'y retrouve Josian, qui s'est ménagé (lui aussi faisait les 15km et moi 10 à Mayotte) mais aussi Francesco qui hélas doit abandonner. On repart à 3 avec Benoit et Captain Jacky sous les encouragements de Vero, Béné, Flo, Patrick...
Longue, la traversée jusqu'à Marla, la montée au col des Boeufs qui dans nos souvenirs n'était qu'une formalité mais qui s'est avérée épuisante (on nous a surement changé l'itinéraire). Enfin arrivée vers Ilet à Bourse aux environs de 2h du mat où on dort un peu quand Benoit a retrouvé son coin sympa pour dormir. Et après au ravito, JP nous rejoint ! Quelle surprise et sa revanche est prête au JP car c'est là qu'il avait été éliminé bêtement il y a 2 ans. Mais on l'apprendra plus tard, c'est aussi là que Phiphi s'est fait éliminé cette année. Après ce sera une longue suite de courses (plutôt de marches) entre deux étapes et un repos qui augmente de plus en plus à chaque ravito; quand je me suis réveillé à Roche Plate, une jeune traileuse m'a dit que j'avais bien ronflé.
L'épuisement en haut du Maïdo ! Avec ses 1000m de dénivelé en plein cagnard, en haut Patrick a eu peur de mon visage pâle en me voyant. La descente de 1km vers Tête dure a été la plus longue de ma vie alors qu'il n'y a aucune difficulté. Je me suis endormi aussitôt pour me réveiller 1heure après et voir mes 3 potes se ravitailler et en prime François qui venait juste d'arriver. On repart à 4 et une heure après, un coureur me double en sifflotant; François ! En super forme, il a du mettre du houblon dans son eau..On a continué à 5 jusqu'au bout; à la Possession mon ami Laurent nous a rejoint et accompagné jusqu'à la Redoute; il a vraiment été très patient !
Et le bonheur à l'arrivée.. François a commencé des cris de joie à mi descente du Colorado, j'etais encore trop crispé pour me libérer. Et puis, cette arrivée, Fantastique ! A 5 ensemble, nos femmes, nos amis sont tous là... La bière aussi, même à 10h du matin! Elle est si méritée....
Quelques regrets, l'abandon ou la mise hors courses de mes amis Poum, Phiphi, Alain et Francesco; mais aussi de pas avoir vu mes amis finishers plus rapides, Didier, Willi et Brice avec qui j'espère un bon arrosage prochainement.
Et un grand bravo à Wilfried, qui est venu à notre arrivée alors que lui avait fini quelques heures avant dans un super temps !
Bravo aussi à Catherine et Christelle, accompagnées de Gégé et Didier pour leur magnifique Bourbon, un gros bisou à Sandrine qui a été hospitalisée suite à une chute dans ce Bourbon.
Enfin, gros merci à coach KIKI, 2eme V3 sur la Mascareigne; avec lui j'ai beaucoup appris.
J'ai fait le doublé UTMB, Diago; c'est un truc qui me paraissait complètement barré, quand j'avais appris que Xavier le faisait en 2012. On doit l'être un peu barré avec Benoit qui malgré ses 4 ans de cours de math avec moi, va finir par passer plus de temps avec moi sur les trails que le total des heures subies au lycée.
Bon, donc c'est promis, le dimanche 13 décembre, je serai à Jardres pour les 10 km; après c'est terminé....
Enfin.... peut-être en Andorre en juillet 2016.. et la Diago en 2017.... Peut-etre
Philippe Morin
L avantage d être hors course le premier c est que j'ai le temps de publier. Tout va bien à part des douleurs des tendons d Achille. Après un début de course jusqu'à Cilaos très rapide peut être trop rapide pour moi (3h d avance sur la barrière horaire) sous la gouverne du captain Jacky, je n avais plus envie de continuer (trop de fatigue, manque de sommeil). Lilou qui est là me conseille de me faire masser les talons qui sont très douloureux et me gênent dans les montées et de dormir un peu. Le kiné me dit que j ai les tendons d Achille enflammés mais cela est supportable pour moi. Une heure de sommeil me remet les idées en place et je décide de continuer. A ce moment là j'ai 1h d avance sur la barrière. J arrive à marla (+9km) toujours avec 1h d avance et comme mes hallucinations commencent je décide de m allonger 1/2 h. J arrive à sentier scout (+10km) à 2h30 et commets l erreur dans la lecture des barrières pour moi la prochaine est à 5h30 au lieu de 5h15 (erreur fatale d 1/4h). Il faut donc que je fasse 7,3 km en 3h tout en sachant que je m interdit de courir la nuit n étant pas trop doué avec mes pieds et que le chemin à ce moment là est souvent à flan de montagne donc très dangereux pour moi. Je mettrais exactement 2h58 pour faire la distance mais avec mon erreur de lecture je serai stoppé par l organisation pour 13', tant pis... Le plus drôle dans tout cela l organisation me dit que pour sortir de Mafate il faudra faire une marche de 4h !!! sans aucune aide et par 35 degrés. La solution aurait peut être été de me laisser continuer sur le parcours afin de bénéficier des ravitaillements. Mais bon c'est le jeu. Voilà ! Retour à la maison après 96 km et environ 30h (plus de montre). La diagonale ne figurera pas dans mon palmarès... Un grand merci à tous ceux qui ont consacré du temps à me suivre les copains, les amis et plus particulièrement Flo (elle comprendra) mes 4 enfants et leurs conjoints, mes petits enfants qui sont encore petits et qui ne comprennent pas encore qui c est ce papy à moitié fou, et surtout à mon amour Lilou qui a su me booster, me soutenir, que ferais-je sans elle ?
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