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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 23:59

Toujours une grosse affluence, ce dimanche matin aux Bois de Saint Pierre ! Il est vrai que le soleil radieux invitait à une belle ballade en forêt .

Le programme proposé était à la hauteur des aspirations, même au delà ... pour les organismes un peu sollicité de ceux qui avaient participé à une petite soirée d'après Diagonale la veille !

Malgré une séance particulièrement technique, de 2h11,  18km furent néanmoins parcourus, dans la bonne humeur générale.

Dimanche prochain, la sortie sera un peu allègée en vue du trail du Miosson la semaine suivante.

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 22:12

ds_DSC02953.jpgDe longs mois de préparation en commun ; Des moments de bonheur, mais aussi de fatigue, voir de souffrance ; des émotions partagées, de l'attente ; Le plaisir de se retrouver tous, coureurs et conjoints, sur cette île magnifique de "La Réunion" et enfin le départ de cette course hors norme .... et , tout ce qui a été dit et écrit sur celle ci , ça crée forcément des liens très forts et une complicité à toutes épreuves.

Plus de 2 mois 1/2 après , quel plaisir de se retrouver tous, au complet , avec nos conjoints  à l'initiative de l'ami Jacky et Véro, sa gentille épouse qui nous ont superbement reçu pour une soirée super sympa !

Soirée où la course a été maintes fois revécue par les uns et les autres !

Merci Véro et Jacky pour votre acceuil, et à titre personnel, un grand merci à tous pour votre attention à l'égard du modeste coatch que je suis !

A présent, place à de nouvelles aventures !!! et pourquoi pas , un jour peut être ....sur l'Himalaya !

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 00:02
  • ENTRAINEMENT : BOIS DE SAINT PIERRE à 10H . SORTIE DE 2H, avec parcours d'endurance active vallonnés. (Pour tous niveaux, possibilité de réduire le temps)
Footing+2 parcours de 4 circuits vallonné en endurance active 

1 : Etang, circuit clairière jusqu'à la clairière aux sangliers (réc 1 tour clairière)
2 : Redescente, à droite , barrière, remontée sentier jusqu'à la clairière (rec1tour clairière)
3 :Chemin jusqu' à bifurcation sentier pervenche (circuit 16km)(réc jusqu'en bas rocaille)
4 : chemin jusqu'au bout parking, retour sur parking ;
Remontée à mi parking par sentier blanc jusqu'au château:  (Rec jusqu'au point 1(étang)

  • Entre les 2 parcours : remontée active marchée  2 fois le sentier raide à gauche de la rocaille jusqu'au château et redescente active mais relachée  par la rocaille
  • Un tour d'étang
MARCHE NORDIQUE : programme Serge
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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 22:38

Bien qu'ayant pendant un temps songé à participer aux Départementaux de cross, j'ai dû y renoncer , étant retenu cet après midi, pour raisons familiales, mettant ainsi fin à un projet de saison de cross.

J'ai pu malgré tout, retrouver les copains et copines pour la séance du matin et être agréablement  surpris par l'affluence, malgré la pluie, puisque nous nous sommes retrouvés largement plus d'une vingtaine, ce qui confirme la motivation entrevue dès la semaine dernière. Motivation pour l'entrainement collectif en vue d'envisager de nouveaux objectifs.

Pour certains, ce sera au printemps, l'Ecotrail de Paris ; Pour d'autres, le trail des  Piqueurs dans le Puy de Dôme, ou les 1000 marches à Poitiers, ou encore la marathon de Copenhague. Mais pour la plupart, le Trail du Miosson fin janvier à Saint Benoit en guise de préambule paraît incontournable.

Dans ce contexte; Reprise progressive d'un entraînement musclé devant donner à tous les moyens de réaliser ces objectifs !

Pour ce matin :
01h52:15  : 16,280km ; Footing+2 parcours de 4 circuits vallonnés en endurance active + 1x Circuit 1

1 : Etang, circuit clairière jusqu'à la clairière aux sangliers (réc 1 tour clairière)
2 : Redescente, à droite , barrière, remontée sentier jusqu'à la clairière (rec1tour clairière)
3 :Chemin jusqu' à bifurcation sentier pervenche (circuit 16km)(réc jusqu'en bas rocaille)
4 : chemin jusqu'au bout parking, retour sur parking ; et Remontée à mi parking par sentier blanc jusqu'au château:  (Rec jusqu'au point 1(étang)

Soit 1 bonne heure de travail actif  sur 9km vallonnés, hors footing et récupèration finale.

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 00:03
  • ENTRAINEMENT : BOIS DE SAINT PIERRE à 10H . SORTIE DE 2H, avec parcours d'endurance active vallonnés. (Pour tous niveaux, possibilité de réduire le temps)
  • CHAMPIONNATS DEPARTEMENTAUX DE CROSS à MIGNE-AUXANCES : Programme : ICI (Grosse participation du PEC ATHLETISME)
  • MARCHE ATHLETIQUE : 16 kms de Poitiers, départ 8h30 du Parc des Expositions, 2,50 €

    Il y a la possibilité de faire un 12 kms – ravitaillement prévu à mi-parcours ; Pour tous renseignements, contacter l'ami Serge Grossin


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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 23:36

I will survive !

 

P1a.jpg

 

C’est donc à froid, plus de 2 mois après l’événement que je vais tenter de mettre à plat (si je puis dire) mon récit de course : Le Grand Raid de la Réunion, alias ‘LA DIAGONALE DES OUFS’ !

Et je me souviens de la classe d’élèves de CM2 que j’avais visitée pour leurs raconter mon Marathon Des Sables en 2008. Une élève m’avait demandé ce que je désirais faire à la suite de ce périple dans le désert Marocain, et sans y avoir vraiment réfléchi au préalable, j’avais cité ‘la Diagonale des Fous‘. Rien que le nom de la course les avait bien fait marrer, et voilà ce qu’une élève m’avait écrit sur le blog de son école : « Continue dans cette direction, tu es bien parti pour de nouvelles aventures ; mais si tu fais la Diagonale des Fous, ne reviens pas avec l’ordonnance du médecin pour aller dans un hôpital psychiatrique ! (rire) » Alice CM2.

Alors voilà, passé ce préambule …  

Un jeudi après midi d’octobre à St Leu,

L’attente …

 

On se fait un petit repas de pâtes avec Alain et les filles, Sylvie et Marie, qui comme nous, ne savent pas encore trop ce qui les attend…  On tente de se reposer, le sommeil n’est pas franc, l’angoisse est un peu là, elle nous tiraille gentiment… l’après-midi est long et lourd … Allez, il faut y aller maintenant, la pression monte ! À force de préparer mon sac à dos, j’en ai oublié d’accrocher mon dossard, je le fais à la hâte, vite, Alain m’attend ! Il me manque une épingle … ‘No stress Pascalou, no stress !!!’. Je vérifie une dernière fois la présence de petit Hérisson, mon compagnon de route, la petite peluche de Nils, mon garçon. Allez, c’est parti !

0753Nous rejoignons le groupe du PEC avec mes trois amis de la tente 24 du Marathon des Sables 2008 : Lolo (Laurent Broquereau bien connu dans le Vienne), Seb et Philou. Après le MDS, la Diago … Ça crée des liens !

Les accolades à notre arrivée chez Christian et Maryvonne sont généreuses et sincères. Lulu me trouve une épingle pour finir de fixer mon dossard, François me voyant dépourvu de bâton m’en confectionne un avec les bouts restants pouvant s’emboiter. Je le prends sans hésiter, si ça peut me rassurer un peu … La solidarité est là dans le groupe du PEC !

Nous voilà à la première séance photo de groupe chez Hélène (il y en aura d’autres) autour de sa piscine à débordement ; vue plongeante sur la plage de St Leu et l’Océan Indien, magnifique…… Le Paradis ! … Avant l’enfer ...? Mais pas le temps d’en profiter, après un petit coca (je ne sais pas non plus que je me prépare à en boire des litres pendant 3 jours), un petit bisou à Marie, ou deux, ou trois... On se regarde sans trop rien dire … Mais non, je ne pars pas à la guerre ni à l’abattoir ! J’ai signé pour avoir ce dossard et faire parti de la fête, je tente de relativiser au maximum et de me rappeler mon objectif principal : PROFITER ! J’ai la chance de pouvoir être là, de me dire que je vais participer à un ‘truc’ peu commun, voir hors norme … ‘Alors souri Pascalou, c’est la fête !’ Je tente de l0764Ae faire en montant dans le mini bus et en regardant s’éloigner Marie et les filles restées sur le bord de la route …

Dans le bus, ça ne moufte pas trop, chacun se concentre à sa manière… ça bouchonne un peu à l’arrivée sur Cap Méchant, on descend se délasser les jambes (et la vessie) … on y va à pied ? Non, nous remontons dans le bus et nous garons un peu plus bas… L’entrée dans le stade, quelques gouttes de pluie, rien de méchant à Cap Méchant !

La nuit est déjà tombée, je ne m’en suis pas rendu compte… Une bénévole contrôle mon paquetage, je vide mon sac (à dos) … J’ai tout bon !

On s’assoit à l’entrée, on se restaure un peu, un petit café histoire de s’occuper … On s’échange quelques regards, quelques mots, c’est assez succinct. On est tous concentrés, ça se sent !

 

Jeudi 22h, Cap Méchant,

Altitude zéro, zéro kilomètre, zéro heure de course …

 

Maintenant dans le sas de départ, quelques photos, la pression monte mais le stress s’en va pour laisser la place à l’excitation ! J’y suis, je me referme sur moi-même, j’attends les 3 coups de canon,  la musique du groupe créole n’est plus là pour nous dire qu’on a encore un peu de temps devant nous. … Boum 1ier coup, Boum 2ème coup de canon ……. Et le troisième ? Je ne l’entendrai pas, c’est le départ, je suis juste embarqué par le flot intense de coureurs qui me pousse, voir me porte !

L’ambiance est énorme sur le bord de la route, extraordinaire ! C’est leur course, les Réunionnais sont là, hommes, femmes et enfants criants « allez papa », « allez maman » … Je pense à mes enfants que j’aurais bien aimé avoir près de moi ... Mais pas de sentiment, je me contente de réguler ma petite foulée avec Florence, François, Jacky, Didier et Gérard. Mon mollet blessé depuis Septembre et le trail du Sancy n’a eu que 50 minutes ces 2 dernières semaines pour être ‘testé’ lors d’un petit footing … C’est peu ! Et je sais surtout que la fin de ma préparation a été plus que perturbée ! Je suis moyennement rassuré mais pas de douleur alors j’essaie de vider ma tête de ces craintes et d’oublier ces 2 derniers mois d’entrainement un peu galère !

 Me voilà rassuré (le mollet ne bronche pas), nous sommes déjà au premier ravitaillement, et déjà nous perdons du temps … Commence alors la longue montée pentue et technique à souhait, on est dedans maintenant, fini la rigolade ! … Ou presque, car les pauses dans cette ascension sont nombreuses et plus stressantes et ennuyeuses que reposantes. 2555 personnes au départ se retrouvent sur un sentier monotrace et on piétine, on attend, on fait 2 pas, et c’est encore bloqué. C’est L’autoroute du sud le 15 août, ça bouchonne, on n’avance pas et le temps passe, mine de rien ! C’est un moment très pénible et je sais maintenant que Christian, notre coach préféré, avait raison, il fallait partir plus près de la ligne de départ et plus vite pour éviter cet inévitable goulot d’étranglement ! On aurait dû se positionner avec eux, quitte à ne pas les suivre et aller à notre rythme.

Le temps dans cette ascension me semble vraiment long et je m’ennuie presque à attendre et à avancer à petits pas. Je prends cependant le temps de lever la tête et d’admirer le ciel sombre et le hale rouge ocre incandescent qui flotte légèrement au dessus de la cime des arbres ; c’est le reflet du volcan … énorme ! ‘Profite Pascalou, profite !’ Le sommet de cette ascension approche, la végétation est moins dense, et je commence à ressentir du vent, du froid. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à décrocher… c’est tôt, très tôt ! Arrivé en haut, j’ai mal à la tête, je me couvre, j’ai encore plus froid, je ne me sens pas bien, sans trop savoir ce qui ne va pas. J’ai du mal à suivre le groupe, je suis un peu en retrait avec François et je lui dis de ne pas m’attendre, de passer le message aux autres. Il les rejoint et maintenant, c’est à moi de gérer, seul, c’est mieux.

P2b.jpg

Le volcan est en éruption, quelques photos, je ne m’attarde pas trop car je suis frigorifié. J’entends le grondement de la terre, comme celui d’un orage souterrain, c’est un spectacle incroyable, quelle chance ! Mais j’ai du mal à prendre réellement conscience de la juste valeur de tout ça … Je suis dans la course, et je ne suis pas bien… Que m’arrive-t-il ?   Je repense à ce que m’avait dit Christian : « Tu arrives un peu trop tard sur l’île, le mardi pour un départ de course le jeudi … ». J’ai bien peur qu’il ait encore raison ; Pas eu vraiment le temps de récupérer du voyage et de la nuit d’avion, même pas eu le temps d’une petite ballade en altitude …  nous sommes à 2300m !  … Et pas eu le temps de m’acclimater à ce froid de canard ! C’est certain, je préfère irrémédiablement le chaud du froid et je me prends à regretter le désert du Maroc ! Qu’à cela ne tienne, il faut avancer, je suis encore bien loin du compte.  

Vendredi 6h34, Ravitaillement du Volcan, altitude 2320 mètres, 30ème km, 8h35 de course

Le doute s’installe …

 

Je rejoins les amis Gérard, Didier, Jacky,  François et Florence au ravitaillement du Volcan. Ils repartent tous très vite, je leur souhaite bonne route. Va alors commencer pour moi un long moment de solitude …

J’ai du mal à avancer dans la plaine des sables qui me rappelle les paysages lunaires du désert du Maroc, la température en moins. P3a.jpgJ’aperçois l’Oratoire Sainte Thérèse et sa ribambelle de trailers me montrant la voie de cette nouvelle difficulté, et je m’attarde au pied de cette montagne, le courage n’est pas avec moi. Un groupe de coureurs me dépassent, ils transportent une personne handicapée dans un fauteuil adapté. Je les félicite pour ce qu’ils font et les laisse s’éloigner, appuyé sur mon bâton, comme le cliché de l’employé DDE (blague…) ! Je réalise que pour la montée du col, ça va être très chaud pour eux, et pour moi aussi si je reste derrière ! Aussi sec, me voilà reparti en petite foulée et je les double juste à temps pour ne pas rester ‘coincé’ à devoir les suivre sur le sentier monotrace de cette ascension. Mon cerveau, comme mes jambes fonctionnent au ralenti mais je me félicite d’avoir eu ce court moment de lucidité…

Au ravitaillement de Piton Textor, je me force à avaler quelque chose, un bout de banane, un coca… Je rempli ma poche d’eau, je suis dans ma bulle et je ne parle à personne, je n’échange même plus aucun regard, je me referme sur moi-même car je sais maintenant que je dois trouver des forces que je n’ai pas, et je n’ai seulement fait qu’une quarantaine de kilomètres. Mentalement, je ne comprends pas bien ce qu’il m’arrive, je me prends à me dire qu’un abandon est possible, que je ne serai pas vraiment ridicule à l’idée de raconter à mes amis que c’était trop dur pour moi, que j’ai eu ‘les yeux un peu plus grands que le ventre’ ! Je m’assois sur un rocher, au bord d’une route, je suis au bord de la déroute ! P3b.jpg

J’ai un mal au crâne terrible, je prends une aspirine sans grande conviction. Il est tôt, le jour s’est levé, et il fait toujours trop froid pour moi. Je voie des concurrents me passer devant, les bras nus et la mine réjouie ; je ne leur ressemble pas … Allez, un petit coup de pied au c… ! ‘Te laisse pas abattre et bouge toi les fesses Pascalou !’

Me voilà à nouveau sur pied en direction de la plaine des Caffres. J’appelle Marie. Je lui dis que je ne suis pas bien, que je vais peut-être devoir abandonner. Elle ne me répond pas, elle ne m’a pas reconnu, ou elle ne m’a pas cru ? Elle m’encourage chaudement et je me relance, une nouvelle fois… Les textos de mes enfants arrivent à point nommé pour me réchauffer aussi. J’enlève une couche de vêtement et me remets à courir un peu dans la magnifique plaine des Palmistes où je suis surpris de voir un troupeau de vaches laitières dans un pré. Ok d’accord, des vaches, pourquoi pas… ?! Les paysages sont vraiment variés, quelques kilomètres plus tôt, nous étions dans les étendues rocailleuses de la plaine des sables. Maintenant, je ‘courrotte’ sur un sentier, il y a des fleurs, des aromes, de la verdure, si je ferme les yeux, le petit vent frais aidant, je pourrais être dans ma campagne Auxançoise… Mais non, je ne rêve pas, je suis sur l’île de la Réunion !

 

 

Vendredi 10h32, Mare à Boue, 50ème kilomètre,

Papi fait de la résistance …

 

Le ravitaillement de Mare à Boue se fait attendre, un chemin, on coupe une route, un autre sentier, un stand, non ce n’est pas là, un autre chemin… j’en profite pour me taper la discute avec une concurrente originaire du Pas de Calais. Je viens juste de l’entendre parler au téléphone et je me retourne pour vérifier que ce n’est pas la sœur de Dany Boone ! Elle a la tchatche, je ne pourrai pas rester avec elle très longtemps, mais elle est plutôt drôle et elle a la pêche,  contrairement à moi. Enfin, pendant ce temps là, je ne m’apitoie pas sur mon sort, surtout qu’on décide d’un commun accord de courir ensemble les quelques kilomètres restants avant le ravito. En fait, cette Ch’ti d’origine est mariée avec un Réunionnais, elle habite à St Pierre et tient un salon de coiffure depuis 4 ans. Et comme tout réunionnais, d’origine ou non, il faut un jour tenter le saut du Grand Raid !  Elle est accompagnée de 3 amis Réunionnais qui, comme elle, se lancent pour la première fois dans cette folle aventure. Elle les a distancés (ou peut-être n’ont-il pas supporté son bagou) et ils sont un peu derrière nous. Nous arrivons enfin à Mare à Boue où sa famille est là, elle m’invite généreusement, et très gentiment,  à venir partager le contenu de la glacière qui l’attend… Je la remercie mais je préfère retourner m’isoler et me ravitailler seul. On se souhaite bonne chance et je la laisse à ses bruyants bavardages …

Heureuse surprise, je retrouve ma ‘Team de Champions’ ! Florence se fait soigner des ampoules aux pieds et François est avec elle. Je me rassure un peu en me disant que je ne suis pas si loin d’eux, une vingtaine de minutes tout au plus ! Je me ravitaille de soupe tiède et de pates froides, mon éternel morceau de banane et mon verre de coca. Je crois qu’à ce moment, c’est la seule chose que je fais avec sérieux et discipline. Je n’ai pas de jambe ni un moral d’acier mais je m’alimente pour au moins ne pas perdre toutes mes chances !

Je trouve Catherine, la femme de Gérard, à la sortie du ravitaillement avec Colette et Michel. Ça fait également plaisir de les voir. Catherine me dit qu’elle va passer un coup de fil à Marie pour la rassurer de mon passage. Je ne suis pas encore complètement foutu ! Je continue …

Arrive ensuite la Forêt de Bélouve, c’est la jungle ! Elle sera l’un de mes plus mauvais souvenirs. Elle est dense, ses P4a.jpgsentiers sinueux, boueux, plus que vallonnés, sont remplis de racines et de rochers ! Je plante mon bâton pour m’appuyer au passage abrupt d’un rocher d’un bon mètre et ‘crac’, il casse et je m’affale dans la boue !  Mon précieux compagnon de marche restera planté là … A moi maintenant de ne pas en faire autant ! J’en récupère un autre un peu plus loin, il n’est pas très droit ni très solide mais c’est mieux que rien. Mais les montées et les descentes incessantes de ravine en ravine viennent à bout de mon abnégation et je finis par vraiment fatiguer… Moralement, c’est dur, surtout qu’il s’est mis à pleuvoir !

Je vie à ce moment là un échange peu commun avec 2 autres coureurs dans la même galère. L’un deux commence sérieusement à râler sur l’utilité du parcours de nous faire passer dans cet endroit, d’autant que quelques heures avant la course, il était encore prévu de passer par la route pour éviter ces sentiers trop humides où ma moyenne horaire doit avoisiner les 2 km/h ! ‘Allez papi Pascalou, avance !!!’

Le gars devant moi, excédé, décide d’appeler sa femme pour lui annoncer son abandon et lui demander de venir le chercher au ravitaillement suivant, sachant qu’en plus nous risquons de ne pas y être à temps puisque que les barrières horaires nous aurons rattrapées ! Le 2ème larron qui l’accompagne, bien que ne se connaissant pas, lui demande si sa femme ne pourrait pas le ramener aussi car il décide également de rendre les armes. Je suis derrière ces 2 types et je les entends se rassurer sur leur décision commune de rentrer à la maison… Dans ma tête, tout se bouscule et je dois avouer que je suis à 2 doigts de leur dire que je rentrerai bien avec eux puisqu’en plus, ils passent par St Leu, lieu de ma ‘home sweet home’ … Je résiste à la tentation du diable et je me tais ! P5a.jpg

A ce moment là, un gars me double en courant (au moins à 3km à l’heure !) me lançant que la barrière horaire est proche et qu’il faut s’activer si on ne veut pas passer à la trappe. Je décide dans un dernier espoir de lui emboiter le pas et de laisser à leur sort les 2 ‘joyeux’ lurons, tout heureux de me dire qu’ils ne sont pas pressés et qu’ils vont rendre leur dossard. Je m’accroche, je m’accroche vraiment, on sort enfin sur la route et le ravito est à 500 mètres… J’allonge la foulée du mieux que je peux (je suis au moins à 6 ou 7 km/h … pourvu qu’il n’y ait pas de radar !). Je ne sais pas comment je fais mais je cours et je me fais pointer (au contrôle, pas au radar…) à 15h06 ! La barrière est à 15h15 !!! … J’arrive à temps mais mon moral est au plus bas, je n’avais pas du tout imaginé ce scénario et ce stress d’une possible mise hors course. Machinalement, je refais le plein d’eau, je repars, je fais 50 mètres et je m’aperçois que j’ai oublié au ravitaillement le pauvre bâton que j’avais trouvé dans la forêt ! Je m’arrête et là, je craque ! Qu’est-ce que je fais ? Demi-tour ? Je continue sans ce bout de bois ? J’arrête tout ? Quelques secondes de doute intense ! Je refais ces ‘bip’ de 50 mètres dans l’autre sens en serrant les dents, je reprends mon bâton laissé par terre. Je retrouve les 2 types qui abandonnent et qui me demandent ce que je fais… je baisse la tête et ne leur répondrai pas ! Je repars démoralisé comme jamais je n’aurai été pendant toute la course… ! J’appelle Marie. Je lui dis que c’est fini, que je ne pourrai jamais être à Hell Bourg à temps, c’est la prochaine barrière horaire. Elle me dit qu’elle est arrivée à Cilaos avec Sylvie, la femme d’Alain. Elle m’encourage en me disant que tout n’est pas perdu, que je peux peut-être y arriver, et d’aller au moins jusqu’à Hell Bourg, et qu’après, je verrai bien … Je comprends que ce sera aussi très compliqué pour elle de venir me chercher … Du cirque de Cilaos au Cirque de Salazie, c’est un paquet d’heures de route, et de nuit en plus !

Je suis persuadé à ce moment là que je n’y arriverai pas. Mais je repars. Du goudron sous mes chaussures alors je tente de courir un peu. Et j’avance, je m’accroche à ce que je peux. Mais je ne pense plus à rien ; ni à ce qui fait mal, ni à regarder les paysages magnifiques qui m’entourent, ni à Hell Bourg, ni à Cilaos, surtout pas au Stade de La Redoute, mon esprit est vide ou presque, la seule chose que j’ai en tête, c’est ‘AVANCER’ (et ne pas réfléchir).‘Allez, avance Pascalou, un pied devant l’autre et avance !’

Vendredi 16h34, Hell Bourg, 71ème kilomètre, 18h35 de course,

Le Cap des Zombis …

 

Et puis, comme par ‘enchantement’, Hell Bourg arriva. Je rattrape juste avant le ravitaillement ma copine Ch’timi ! On se retape la discute, elle n’a pas perdu sa gouaille et elle a toujours autant le moral malgré l’épée de Damoclès au dessus de nos tête et la barrière horaire du Stade d’Hell Bourg ! On arrive à temps... 1/2h avant l’heure fatidique même !  « Tu vois, fallait pas s’inquiéter ! » me lance-t-elle en se marrant ! P5b.jpg

Je retrouve à ma grande surprise les copains au ravitaillement sur le stade. Tout le monde est là, quasiment prêt à repartir. J’apprends avec tristesse l’abandon de Lulu suite à une blessure aux adducteurs ! Je pense une fraction de seconde à rentrer avec lui mais quelque part dans ma tête,  je me dis que rien que pour lui, je dois continuer ! …De toute façon, Marie m’attends de l’autre côté du cirque de Salazie, dans celui de Cilaos… Pas le choix, faut y aller !

François et Florence semblent aller bien et me disent que Daniel, notre collègue de la Team 1, est reparti il y a peu de temps. Capitaine Jacky et sa bande repartent et je les laisse à leur destin. Je veux continuer seul à gérer ma petite (ou grosse) galère, sans les perturber ou les obliger à m’attendre. Mince, ma copine Ch’ti la bavarde se repointe, elle veut que l’on reparte ensemble car tous ses copains ont abandonné… Elle est bien sympa mais j’aimerais être au calme, je ne suis pas vraiment d’humeur, alors je m’active un peu et au moment où je mets mon sac sur le dos, la voilà qui me colle aux basques ! Je reste un peu en retrait de ses nouveaux discours et elle trouve quelqu’un d’autre pour étancher sa soif de parler… Il ne me reste plus que le Cap Anglais à affronter, une bagatelle à côté d’une pipelette comme elle !

P6a.jpgLa première partie de la montée se fait assez ‘gentiment’ et je ne comprends pas encore où sont vraiment les difficultés annoncées. Puis la nuit tombe … Je vais alors vivre le moment le plus difficile de mon périple ! Je ne le sais pas encore et il le valait mieux, sinon je serais rentré avec Lulu ...

Au bout d’une bonne heure et demie d’ascension de ces 1500m de dénivelé, je croise, étonné, 2 personnes qui redescendent. Ont t’ils perdu quelque chose ? Reviennent-ils à la rencontre d’un ami ? Un peu plus tard, une autre personne redescend sur Hell Bourg, puis une autre... Je comprends alors qu’ils abandonnent ! C’est dingue de faire demi-tour au bout de 2h ; je ne comprends pas bien ! Mais qu’il y a-t-il plus haut qui les poussent à rebrousser chemin ? Un Yéti en furie, un fantôme ou un mort-vivant ?! … Non, il n’y a que des vivants un peu morts !!!

Un peu plus loin, 2 ou 3 personnes sont en train de s’occuper d’un concurrent en difficulté, emmP6b.jpgitouflé dans sa couverture de survie, il a l’air au plus mal. Je m’arrête 2 secondes par solidarité, je ne suis pas des plus généreux à ce moment là, et comme on s’occupe déjà de lui, je continue sans me laisser perturber. Il faut être égoïste et ne se préoccuper que de soi et de ses propres problèmes et c’est ce que je fais. Je n’ai de toute façon ni la force physique, ni mentale pour aider quiconque ! La nuit commence à être fraiche et ma lampe frontale baisse d’intensité. Je devrais m’arrêter pour me couvrir et changer les piles mais j’ai peur de ne pas repartir et de tomber sur le côté, comme les autres que j’ignore en les voyants assis, hagards, blottis et transis dans leurs couvertures de survie, me demandant combien il reste de temps avant le sommet… Je ne répondrai à personne, n’aiderai personne, les yeux rivés sur mon halo de lumière et l’alternance cadencée de mes pieds. Petit rythme mais rythme quand-même ! ‘Continue comme ça Pascalou, Marie t’attends de l’autre côté … ensuite tu verras bien’ !

Je fatigue et le froid me gagne. Je dois m’occuper l’esprit et je tente de faire diversion en pensant aux dizaines de personnes qui m’ont acheté des kilomètres pour l’association de Fétéa, et de me les remémorer tous. Je les entends me dire en blaguant « si tu ne fais pas les kilomètres, tu les rembourses ? » ou bien « moi, je t’achète les derniers kilomètres ! ». Et justement, parlons en des derniers kilomètres, les 23 que m’ont achetés Marie, mes 2 filles Margaux et Lou, et Nils mon petit garçon pour les 3 derniers … ‘Tu ne peux pas les oublier Pascalou, tu dois y arriver et les honorer !’

Les virages serrés et les marches abruptes s’enchainent sans discontinuer, c’est dur et cassant mais je tiens. Je fais des pauses de quelques secondes et je résiste à l’envie de m’asseoir, voir de m’allonger. Ma lampe frontale s’essouffle aussi et j’ai vraiment froid maintenant ! Je pose le sac à dos sur le côté du sentier, je me mets à genoux et je prie … (non je blague ! pas le temps…). J’enlève mes gants et je me concentre pour changer les piles. J’ai les mains gelées mais c’est bon, c’est fait ! Je me réchauffe d’un un tee-shirt supplémentaire un peu humide que j’enfile comme je peux entre deux autres couches de vêtements. Je me demande si je ne dois pas sortir ma couverture de survie pour la mettre par dessus mes épaules, comme bon nombre de concurrents dans cette ascension. J’hésite, mais  non, ça va me ralentir … déjà que je n’avance pas à grand-chose !

Je reprends mon ascension du Cap Anglais, au rythme du craquement des couvertures de survie des trailers qui tentent encore d’avancer. D’autres dorment sur le côté en chien de fusil, à l’abri d’un rocher… Des zombis, vraiment tous des zombis dans le ‘Cap des Zombis’ ; c’est le petit nom que je laisserai à ce Cap Anglais !

Vendredi 21h43, Gîte du Piton des Neiges, altitude 2484 mètres, 81ème kilomètre,

Victoire sur moi-même …

 P6c

Mon moral n’est pas au beau fixe mais je me retourne dans la nuit étoilée et la lune éclaire les nuages en dessous de moi, comme un immense tapis de coton ; je suis hors du temps, c’est un moment magique ! Je me dis qu’il faut que j’imprime dans ma tête cette photo que mon appareil ne saura pas capturer à l’identique. Je m’attarde quelques secondes encore sur cette impressionnante sensation d’être minuscule ; je sais que ce sont des moments comme ça que je suis venu chercher ici, et je repars de plus belle comme si ce spectacle me donnait des forces insoupçonnées. D’autant que j’aperçois des lumières, est-ce le gîte du Piton des Neiges ? Je veux y croire ! Ces maudites lumières semblent s’éloigner et me font désespérer d’y arriver. Je ne les voie plus quand au détour d’un dernier virage, le gîte est là, à 500 m, j’y suis presque. Des sauveteurs ramènent au gîte un concurrent qui n’a plus la force d’avancer et qui semble au plus mal. Quand je me fais pointer, les abandons se comptent par dizaine et c’est ‘l’hécatombe’ (titre du quotidien du lendemain) sous la tente où une fois de plus les couvertures de survie portent bien leur nom. Didier doit y être, attendant les bienfaits d’une perfusion, mais je ne le sais pas à ce moment là. Je me ravitaille de plusieurs verres de soupe chaude, quelques bouts de bananes, mon bon vieux coca, et je ne m’attarde pas plus. Je demande mon chemin dans la nuit pour repartir et descendre le Bloc vers Cilaos. Je n’ai qu’une envie, y être, retrouver Marie, m’allonger, me réchauffer (pas avec elle quand-même … quoique ?). En tout cas, c’est réconfortant et motivant de la savoir près de moi dans cette aventure.

La descente vers Cilaos sera un long calvaire que là encore je n’imaginais pas. Des marches et encore des marches, des rondins de bois glissants, des racines, des pierres, et toujours ces marches irrégulières et cassantes. Je peste à haute voix et me demande pourquoi ‘tant de haine’ des organisateurs en ne voyant pas le bout de cette descente ! J’aperçois le stade de Cilaos éclairé et je me souviens de la belle époque où je pratiquais mon sport préféré sur de belles pelouses vertes où je jouais au foot en nocturne. Mais fini tout ça, place au sport d’endurance par excellence, l’ultra trail, et à l’ultra trail de référence mondiale, la Diagonale des Fous ! Mais pourquoi je suis là ? Suis-je vraiment fou !?

Ça y est, je suis sur la route, enfin sorti de cette descente interminable. J’y ai passé beaucoup plus de temps que prévu, il est minuit dix et la barrière horairP7a.jpge de l’entrée du Stade de Cilaos est à minuit trente. Un rapide calcul, sachant qu’il y a 3 km de route jusqu’au Stade, en courant à 7 km/h, je dois passer ! Je me booste la tête et les jambes et me voilà parti pour 20 mn max, au petit trot, mais ça monte encore, je me retrouve seul sur la route, je ne voie plus les projecteurs du stade. Une pancarte à gauche et puis plus rien. Je suis sur la bonne route ? Je flippe grave ! Je tourne à droite … Il n’y a personne pour nous guider ? Punaise, mais je suis où !? Me voilà reparti à pester tout seul et à pleins poumons (enfin, ce qu’il en reste …). C’est au bout de la rue, il n’y a plus de spectateurs pour m’encourager et je m’active !  

Samedi 0h36, Cilaos, 89ème kilomètre – 26h36 de course,

Le repos du guerrier, en colère …

 

J’arrive enfin et Michel, le beau-frère de Gérard m’interpelle : « Pascal ? » … il a du mal à me reconnaitre avec ma lampe frontale qui l’éblouie. « Dépêche-toi » me lance t’il, « ils vont fermer la barrière ! ». Marie arrive à son tour, je ne la ‘calcule’ même pas (la pauvre), je m’arrache pour ‘sprinter’ (c’est un grand mot) jusqu’au poste de pointage. Je suis fou de rage, il est minuit 34 à ma montre (26h34 que mon chrono tourne), s’ils me mettent hors course pour ces 4 minutes de retard, je les ‘explose’ !!! J’entends une bénévole dire ‘c’est bon, laissez le passer’ … OUF ! Je suis dans un état d’énervement que je n’explique pas et ma pauvre chérie, tout comme le sympathique Michel n’auront pas eu les remerciements qu’ils méritaient de m’avoir attendu aussi longtemps. Alors toutes mes excuses et désolé de cette attitude ! J’apprendrai par la suite que la barrière horaire avait été repoussée d’une heure, à 1h30 … Stress inutile donc !

En revoyant les images et les photos de Christian et Alain à Cilaos, je me dis aujourd’hui qu’on n’a pas dû faire la même course, et Marie n’a pas vécu la même chose que Maryvonne et Sylvie, sûrement beaucoup plus angoissant pour elle. Je ne parle même pas de Nathalie, qui attend son Didier, resté pour se faire soigner une déshydratation au Gîte du Piton des Neiges. Je vais rapidement dans le gymnase pour commencer par manger ; pâtes froides et un petit bout de poulet, tout aussi froid. Je vais tenter d’accommoder ça avec de la sauce tomate … gelée elle aussi ! Tant pis … Je m’assois à côté de François et Florence, heureux de les retrouver. Notre discours est assez négatif ; trop difficile, trop de problèmes rencontrés, la cheville douloureuse et enflée de Florence et ses ampoules aux pieds sont de trop, semble t’il.       François n’est pas au mieux non plus… Je leur dis que je suis comme eux, exténué, et que je ne sais pas si je vais repartir mais que je vais d’abord me reposer, et seulement ensuite je prendrai une décision… Ce sont les conseils du coach, je vais les suivre. Christian nous a toujours parlé de ce moment là comme ça, je vais donc m’y tenir.

Marie ne me rejoint pas et je m’inquiète de savoir ce qu’elle fait, je sors du gymnase laissant François et Florence, ainsi que la fin de mon repas, de toute façon, il ne risque pas de refroidir ! Marie et Sylvie attendent dehors, toutes les deux frigorifiées et je commence à comprendre le poids de l’attente qu’elles ont dû vivre aujourd’hui. Une sorte de ‘Diagonale des Fous Accompagnateurs’ pour elles. Ma pauvre Marie ne semble pas des plus enthousiaste, elle semble avoir souffert autant que moi après m’avoir attendu toute la journée dans l’angoisse de me savoir en mauvaise forme physique et surtout morale …

Je vais chercher mon sac d’assistance et reviens dire ‘au revoir’ aux filles, il doit être 1h 1/2 du matin et j’insiste auprès de Marie pour qu’elle rentre au gîte de Cilaos pour se reposer. Elle est aussi fatiguée que moi… « Ne t’en fais pas Marie, je vais me changer, me reposer un peu et je te laisserai un texto pour te dire ce que je fais, si je repars ou pas …».

Me voilà seul, assis au milieu du gymnase à ciel ouvert, à attendre de me faire masser. Il fait froid et je me demande pourquoi il n’y a pas de toit sur ces 4 murs ! Je vide le contenu de mon sac d’assistance sur le sol en béton et me voilà affairé à me changer. J’essaie d’être le plus organisé possible en tenant compte de ce que j’avais imaginé en préparant mes affaires de rechange. J’ai l’impression de mettre beaucoup de temps et tout est éparpillé autour de moi, ce qui fait marrer Daniel qui passe pour me dire qu’il repartira avec le groupe de Cap’tain Jacky. Gérard à son tour passe me voir, apparemment je suis immanquable… Il me demande ce que je compte faire, connaissant mon désarroi de la journée passée. Je lui réponds que je vais me reposer un peu, et qu’il me réveille quand ils partiront, que j’aviserai à ce moment là. J’adore la réaction de Gérard à cet instant, un petit sourire en coin et son regard malicieux, il a la certitude que je n’en resterai pas là et je ressens son plaisir de l’apprendre …

Je sais déjà que je repartirai ! D’ailleurs, pourquoi me serais-je arraché pour passer l’entrée du stade de Cilaos avec la crainte terrible de me faire éliminer ? Pourquoi à Hell Bourg je ne me suis pas arrangé pour rentrer avec l’ami Lulu ? Pourquoi à la barrière du parking de Bélouve, je ne me suis pas attardé avec les 2 ‘abandonneurs professionnels’ ? Et pourquoi dans la plaine des Caffres, à ce ravitaillement au bord de la route, je n’ai pas demandé à Marie de venir me chercher ? … Sûrement pour arriver à ce 90ème kilomètre de Cilaos, minimum syndicale que je m’étais imposé, et sûrement aussi pour ne pas en rester là !

François et Florence passent à côté de moi. Ils sont dépités et vont rendre leur bracelet, ils abandonnent ! Je ne sais pas quoi leur dire, leur décision est prise. Je les avais laissés un peu plus tôt avec leur assiette de pates froides pensant qu’il se referaient une petite santé, au moins qu’ils se reposeraient avant de prendre l’ultime décision. Ils sont frigorifiés, les vêtements de rechange de Florence ont été mouillés par la pluie tombée en soirée, sa cheville est enflée et douloureuse, François a la tête basse et je les voie s’éloigner vers la sortie … La course se termine ici pour eux et je n’aurai pas su quoi leur dire, je me souviens les avoir écoutés m’annoncer cela sans pouvoir leur répondre. J’aurais aimé leur trouver des mots de réconfort mais je reste bouche bée, impuissant !

C’est enfin à mon tour de m’allonger sur une table de kiné, je me fais masser le mollet qui tient le coup malgré tout. Je me laisse emporter par le sommeil … Humm que c’est bon ! « Hé ho c’est fini » me lance la kiné ! J’étais déjà endormi. Je la remercie et trouve un lit de camp qui me tend les bras ! Je ferme mon sac à dos, remets mes baskets et m’équipe de mon bonnet et coupe-vent, je suis fin prêt à repartir, chaussures aux pieds … Je m’enveloppe de la couverture, monte mon buff sur les yeux … ½ seconde s’écoule à peine que je suis déjà dans les bras de Morphée !

« Pascal ?! » … Tel un ressort, je me relève dans la même ½ seconde qu’il m’a fallu pour m’endormir ! C’est Daniel qui me cherche, ils sont tous prêts à repartir et c’est Gérard qui lui a dit que je reprenais ‘la route’ avec eux ! J’enfile aussi sec mon sac à dos, je suis debout ! Notre groupe est au complet, Le Club des Cinq est formé … Plus que 73 km et c’est l’arrivée... Je me prends à y rêver, c’est encore bien trop tôt mais la 1/2 h de sommeil que je viens de m’accorder ressemble à une nuit complète ! Didier a refait surface lui aussi, Nathalie et Catherine, inquiètes, nous font promettre de rester ensemble. Nous formons un cercle, nous nous tapons dans la main pour valider notre pacte de solidarité « C’est jusqu’au Stade de la Redoute maintenant !!! ».

Je ne suis plus le même, c’est une autre journée, une autre course qui commence, presqu’un autre homme qui va repartir avec ses 4 copains … Un type, certes, physiquement pas au mieux, mais moralement insubmersible, j’ai enfin sorti la tête de l’eau !

Le plein d’eau justement, c’est ce que je fais avant de repartir, je grignote 2 ou 3 trucs, sans surprise, soupe, banane et P9a.jpgcoca, on ne change pas une équipe qui gagne ! Il est 3h10 du matin, nous validons la sortie de Cilaos à 20 minutes du délai max ! Didier le rescapé nous explique vaguement qu’il n’a pas été pointé à l’entrée de Cilaos pendant que j’envoie un texto à Marie « Je repars avec les autres ». Elle me répond aussitôt de faire attention en me souhaitant bon courage et me donne rendez-vous à St Denis … Elle ne dormait pas en attendant ma décision, même si elle se doutait sûrement depuis longtemps que je n’étais pas prêt d’abandonner !

Samedi 3h09, départ de Cilaos,

Sous un nouveau jour …

 

Nous y revoilà, mais ça n’a rien à voir avec la première partie de course, alors direction le cirque de Mafate par le col du Taïbit. Nous nous engouffrons dans la nuit Réunionnaise !

Le pied du col du Taïbit arrive assez vite. Pendant que le jour se lève, je me réchauffe d’un café au ravitaillement nommé ‘Taïbit plage’ où la bonne humeur des bénévoles et des concurrents attablés règne en maitre ! c’est vraiment une autre journée qui commence ! Nous ne traînerons pas trop pour autant, car les barrières horaires nous collent encore aux basques, un autre café et du pain en guise de petit déj et nous voilà reparti. Notre Club des Cinq s’étire dans la montée du Taïbit et nous nous retrouvons régulièrement, chacun de nous à son tour menant le rythme, et je me laisse maintenant porter par le groupe… Quel confort ! Alain me passe un coup de téléphone pour avoir des nouvelles, P9b.jpgil est avec Christian, ils arrivent à Roche Plate après avoir dormi un peu à Marla. Je le rassure (enfin j’essaie) sur mon état de forme ainsi que notre avancée à tous les cinq. Didier a pourtant une sale tête, son coup de calcaire de la veille au Piton des Neiges lui a laissé des traces. Il ne parle pas, a les traits tirés et quand avec Gérard nous nous en inquiétons, il nous répond d’un « ça va » peu convaincant ! Nous décidons de nous arrêter souffler et de grignoter quelques trucs. « Ça va aller Didier … ». Un petit oiseau peu farouche vient picorer avec nous, Didier a récupéré et nous voilà reparti !

 Il fait un  temps magnifique, il fait chaud maintenant et j’aime ça, je range au placard mes vêtements chauds et je suis heureux d’être là. J’ai l’impression que c’est la première fois depuis Cap Méchant que je trouve enfin du plaisir et de l’envie. A ce moment là, rien ne peut m’arrêter même si l’ascension du Taïbit n’est pas de tout repos. Un hélicoptère venant de Mafate tourne au dessus de nos têtes. Je me retourne une dernière fois pour dire ‘au revoir’ à Cilaos, tout en bas de ces paysages grandioses. Bonjour Mafate,  attention, nous voilà !

La descente dans le Cirque est des plus agréables, les oiseaux gazouillent, nous aussi ! Nous croisons des randonneurs et Didier qui a retrouvé la pêche nous alimente régulièrement de P9c.jpgses blagues ‘Carambar’ qui nous font bien marrer ! Nous trainons un peu derrière avec Daniel pour prendre quelques photos, c’est les vacances ! Encore quelques lacets en descente et nous y sommes, Marla, le cirque de Mafate, le bout  du monde.

Samedi 8h55, Marla, 103ème kilomètre, 34h55 de course,

Gros dodo sous l’hélico …

 

Nous avons décidé de nous reposer un peu. Ça fait maintenant plus de 5 heures que nous crapahutons depuis Cilaos et le manque de sommeil nous a déjà rattrapé. Après nous être restauré, nous décidons de dormir ½ h, ¾ h, pas plus. Il fait trop chaud sous la tente et je décide d’aller m’allonger à l’ombre d’un arbre.    Je suis juste à côté de la piste d’atterrissage de l’hélico qui fera quelques allers-retours, mais d’aucune manière cela ne perturbera ma sieste. Je dors comme une pierre quand j’entends Gérard, n’ayant pas réussi à trouver le sommeil, sonner le rappel des troupes ! En effet, nous avons dormi 1h ¼  et il ne faut pas traîner, nous devons repartir et tenter de ‘gratter’ du temps sur les barrières horaires car notre pose plus longue que prévue nous a mis un peu dedans !

Il fait maintenant très chaud et il s’agit de bien s’hydrater car la fatigue commence réellement à s’accumuler. Je déconnecte un peu de l’environnement et des paysages que nous traversons, j’avance et ne me pose pas plus de question que cela. Nous descendons sur la Rivière des Galets, il n’y a plus de sentier et nous cheminons sur les blocs à la recherche du meilleur itinéraire jusqu’à la rivière que nous traversons. S’enchainent alors plusieurs montées et descentes au gré des ravines, et ces changements de rythmes me casseront les jambes, et parfois le moral, n’en voyant pas le bout. Cela fait maintenant plus de 40 heures que nous sommes partis de Cap Méchant et le temps semble s’allonger.

A chaque pointage, Trois Roches, Roche Plate et l’Îlet des Orangers, nous maintenons notre petite avance sur les barrières horaires, sans pour autant nous en contenter et il faut rester vigilant. Nous empruntons des passerelles pour traverser d’énormes ravines et les passages sont souvent étroits et vertigineux, c’est magnifique et j’en profite ! Mon leitmotiv me fait tenir le coup ! ‘Profite Pascalou, profite’.

La journée du samedi va finir malgré tout par passer vite et nous décidons d’atteindre le ravitaillent de Deux Bras avant de nous reposer à nouveau, sachant que la difficulté qui nous attend ensuite, non des moindres, s’appelle Dos d’Ane.

Samedi 18h44, Deux Bras, 126ème kilomètre, 41h22 de course,

Pas de sommeil au ravito …P10a.jpg

 

La nuit tombe en arrivant à Deux Bras. Il y a beaucoup de monde au ravitaillement, impossible de trouver un coin pour se poser, tous les lits sont occupés et aucune malheureuse chaise n’est libre. Je tourne en rond et j’erre quelques minutes dans ce camp en me demandant ce que je peux faire, et surtout où je pourrais bien me poser. Je trouve derrière une tente une vieille table en bois aux pieds cassés, ce sera mon lit ! En effet, impossible de se poser par terre sur ce terrain caillouteux et poussiéreux. Je vais récupérer mon 2ème sac d’assistance, je me change mais j’ai du mal à être efficace, j’ai l’impression de mettre des heures à refaire mon sac et à décider de ce que je prends ou ce que je laisse. Tant bien que mal, me voilà allongé sous la nuit noire et froide et je ne réussis pas à dormir. Il n’y a aucune couverture de libre et mon lit de fortune est plus que bruyant. Au moindre geste, les planches craquent bruyamment, je me relève et quitte cet endroit à la recherche d’un vrai lit. J’en trouve un qui vient de se libérer, avec une couverture en plus … Le super luxe ! Néanmoins, Je ne trouverai pas plus le sommeil et j’ai maintenant à nouveau froid. Je décide donc d’aller manger quelque chose ; tant pis si je ne dors pas. Je retrouve mes compères attablés, nous allons bientôt repartir et il ne manque que Daniel qui est allé s’allonger. Je n’ai pas vu le temps passer, sans m’être vraiment reposé, et nous sommes pourtant restés presque 3h à ce ravitaillement !

Samedi 21h39, sortie de Deux Bras,

C’est beau Dos d’Ane la nuit …

 

La traversée du torrent de Bras Sainte Suzanne, dans la nuit et sur des pierres humides n’est pas des plus simple mais tout se passera sans encombre, même si nous attendons Jacky qui décide d’inventer le ‘4 pattes à Deux Bras’ en glissade contrôlée. Daniel n’est pas avec nous, je me retourne, ne le voie pas, j’espère qu’il nous rattrapera plus tard. La montée de Dos d’Ane est très abrupte et technique. Des échelles et des mains courantes sont là pour nous aider à progresser. Je regarde en dessous de moi, sur les côtés, et je ressens le vide au bord de chaque sentier. Nous avançons à flanc de falaise, il fait nuit et je suis frustré de ne pouvoir admirer ces paysages qui doivent être à couper le souffle. A l’inverse, peut-être ne vaut-il mieux ne pas les voir ? Didier a d’ailleurs fait un écart, son pied ayant glissé sur le côté du sentier et c’est Gérard qui l’aide à reprendre le ‘droit chemin’. J’entends derrière moi une femme crier, elle vient de glisser de quelques mètres en tombant et sera heureusement rapidement bloquée par des branchages ! 2 concurrents l’aideront à remonter… Chaud ! Cette ascension semble interminable et les passages escarpés de plus en plus techniques. Il faut s’aider des mains et des ‘deux bras’ en empruntant les meilleurs appuis. Je suis content d’avoir anticipé le changement des piles de ma frontale avant d’entamer cette ascension, il me faut bien le meilleur éclairage pour ne pas rater une prise.

P11a.jpgDaniel nous a rejoints depuis un moment déjà mais il semble souffrir du manque de sommeil. Qu’à cela ne tienne, rien de plus compliqué pour lui que de dormir en marchant … ! Gérard le voyant tituber lui propose de se poser. Je me retourne pour voir ce qu’il se passe et voilà Daniel qui s’assoit sur un rocher au beau milieu du sentier, qui éteint sa frontale comme il l’aurait fait avec une lampe de chevet ; il veut dormir ! Il finira par s’allonger sur le côté, ses jambes dépassant sur le sentier, et nous nous reposons une petite dizaine de minute avec lui.

Nous reprenons notre progression, je suis un peu en retrait avec Gérard, visiblement agacé que les 3 autres filent devant nous à quelques mètres et que nous ne puissions pas bénéficier des lampes frontales du groupe. Je le laisse ronchonner mais en rattrapant nos amis, le voilà qui leur explique son désaccord. La fatigue semble avoir rattrapé notre sérénité mais rien de grave, nous repartons plus unis que jamais pour atteindre, enfin, le sommet de Dos d’Ane où nous attendent, dès la sortie de la forêt, nos suiveuses professionnelles, Catherine et Nathalie.

A ce moment là, je suis exténué et à nouveau vraiment fatigué. La nuit et le froid m’auront bien atteint sur le plan physique, en plus de cette dernière ascension.P11b Je m’assois sur le bord de la route pendant que Gérard change ses chaussures et que Catherine nous propose du pain d’épice. J’ai des brûlures d’estomac et Gérard me passe les médicaments qui vont bien. Catherine insiste pour me faire avaler un morceau de son pain d’épice miraculeux et ne pouvant même pas dire un mot, je m’exécute mais j’ai même du mal à m’alimenter, le cœur n’y est plus … Nathalie me prend en photo car je suis assis à côté d’une rangée de canettes de Dodos vides, et vu la tête que j’ai, on pourrait croire que c’est moi qui les ai liquidées ! Je me relève difficilement pour aller jusqu’au ravitaillement et nous saluons les filles avant de repartir.

Je ne me souviens plus vraiment des différents paysages que nous traverserons à partir de ce moment là, même s’il fait nuit et que dimanche, le troisième jour, est arrivé. J’ai du basculer dans un ‘autre monde’ et avancer machinalement en suivant le groupe. Je me souviens avoir fait quelques micro-sommeils de quelques minutes aux différentes poses pour récupérer un peu. Je me souviens avoir longtemps aperçu la ville du Port et ses lumières attrayantes en contrebas des falaises, je ne me souviens à peine d’une descente vertigineuse vers La Possession… J’y étais pourtant ?!

Dimanche 5h du matin, Stade de La Possession, altitude 2 mètres, 142éme kilomètre, 55h de course,

Régime Banane Coca …

 

Mais nous y sommes, C’est le pointage de La Possession, et nous décidons de nous reposer un peu, le jour va se lever et nous laisserons derrière nous une 3ème nuit dehors. Le ravitaillement est bien pauvre, pâtes froides sans rien d’autres, même plus une fourchette pour nous aider à les avaler. Qu’à cela ne tienne, je récupère une petite cuillère en plastique cassée et ma fois, ça me convient ; Gérard quant à lui utilise un bouchon de bouteille... pas mieux ! Il y a quelques pains aux chocolats qui ont vécu et qui trainent dans leur emballage, ça fera l’affaire. Je m’active pour ne pas perdre de temps à me ravitailler car je n’ai qu’une seule envie, dormir… Je remplis ma poche d’eau et mélange mon dernier sachet de glucose dans mon bidon. Je ne peux plus avaler de barres de céréales et j’en aurais trimbalées quelques unes depuis le départ pour rien. Je prends deux minutes pour me laver les mains, quel luxe ! Mais le vrai luxe, c’est de m’étaler à même le sol, de poser ma tête sur mon sac à dos, d’étendre mes jambes en hauteur sur une chaise, et de fermer les yeux ! Je crois avoir dormi 10 ou 15 mn quand Jacky me réveille, il faut y aller … je me relève difficilement en titubant, j’enfile mon sac à dos en me demandant ce qu’il m’arrive mais le fait est que ces petites minutes de sommeil m’auront requinquées. Après un coca en guise de petit déjeuner avalé à la va-vite, je repars aux avant-postes avec Didier. Nous décidons de trottiner et ça nous met la pêche. Nous avons toujours, depuis Deux Bras, nos 3 heures d’avance sur les barrières horaires et nous bavardons comme si nous démarrions notre petit footing du dimanche matin.

Notre Club des Cinq se rejoindra au ravitaillement suivant, Grande Chaloupe. Un concurrent du semi Raid est en colère et se dispute avec une personne de l’organisation, il a été mis hors course en arrivant trop tard à ce pointage, à 16 km de l’arrivée ! Un journaliste est là pour glaner quelques informations et je l’entends parler de la polémique qui enfle au sujet des barrières horaires un peu difficiles cette année. Les Réunionnais se plaignent de voir ‘leur’ course devenir trop élitiste à leur goût. C’est la première fois que les abandons et mises hors course sont si nombreux. Je ne me laisse pas perturber plus longtemps, j’ai mon programme bien planifié maintenant à chaque ravitaillement, coca banane, banane coca… Mais cette fois les morceaux de mon fruit préféré sont dans un sale état. Il fait vraiment chaud et nous sommes au 3ème jour de la course et certains de ces bouts de bananes semblent avoir le même âge ! Je demande à la bénévole si elle ne pourrait pas m’en trouver d’autres en meilleure forme, et très gentiment, elle me P12a.jpgdonne 3 ou 4 bananes entières toutes fraiches. J’en engouffre deux avec grand plaisir et je mets le reste dans mon sac, pour la route. Je ne peux plus rien avaler d’autre et mon régime banane coca m’aura réussi. Je me demande juste combien de kilos et de litre j’en aurai consommé … ? Nous repartons tous les 5 mais très rapidement nous allons nous étirer. La température est maintenant élevée, il doit bien faire 35° minimum au soleil et la chaleur est étouffante.

Nous attaquons maintenant le Chemin des Anglais, nouveauté 2010 du parcours, mais les pavés ont fait leur temps et P12b.jpgsont inégaux. Les appuis sont difficiles et les chevilles souffrent. Ce passage, mine de rien, grimpe bien plus qu’il n’en a l’air. Je laisse Didier me prendre quelques mètres car j’ai le mollet droit douloureux. Je sens bien que si je tire dessus, il risque de se réveiller pour de bon. Je suis à la fois content qu’il m’ait laissé tranquille jusque là mais un peu inquiet quand même à l’idée qu’il me fasse défaillir à 15 km du but. Nous redescendons maintenant vers une ravine en empruntant les derniers pavés de ce Chemin Anglais. Ils ont l’air d’avoir été posé à l’envers et chaque appui sur les angles des pierres cassantes demande une grande concentration pour ne pas s’affaler et y laisser son dentier. Je tente bien de courir de temps à autre mais cela m’use plus qu’autre chose. Je me résigne à finir en entier et je descends prudemment. Didier est devant, je suis en retrait et Jacky me suit de près. Gérard et Daniel ne sont qu’à quelques minutes de nous. Je me retrouve sur une route goudronnée, à St Bernard, qui doit nous amener à une dernière ascension nommée La Fenêtre. Mais cette route est interminable sous le soleil au zénith. Je ne peux plus courir et mon mollet est devenu très douloureux… ‘Allez Pascalou, plus qu’une petite douzaine de kilomètres !’

Des concurrents sont assis sur le bord de la route, à l’ombre d’un arbre. Ils me regardent passer au ralenti et m’encouragent, je les remercie et je résiste à l’idée de m’asseoir avec eux. Au virage suivant, un véhicule du SAMU est en train de prendre en charge un autre concurrent qui n’aura pas résisté à ces derniers kilomètres ! Quelle déception ce doit être d’abandonner à 10 bornes du but… Mon mollet me fait mal mais je passerai la ligne d’arrivée maintenant, même sur une jambe ! Alain me passe un coup de fil, il est arrivé hier soir (samedi), main dans la main avec Christian, en 46h ! ENORME, belle performance !!! Il me rassure, me dit que ça va le faire et m’encourage en me parlant de son magnifique tee-shirt ‘finisher’, et de l’extraordinaire ambiance qui nous attend à l’arrivée. J’appelle Marie dans la foulée et lui dit que je devrais être à la Redoute en fin de matinée. Elle est rassurée et elle a hâte maintenant que ça se termine, tout comme moi d’ailleurs !

Mais la fatigue m’a à nouveau rattrapé et je dois me reposer quelques minutes. Chouette, un arrêt de bus ! Je m’assois et souffle un peu. Un Rasta Man est assis à l’abri bus de l’autre côté de la route. Il se lève et m’applaudit pour m’encourager et me féliciter… Vraiment sympas ces Réunionnais ! Les gars que j’avais laissés à l’ombre de leur arbre passent devant moi et me demande si je vais bien. Je leur réponds que j’attends le bus ! Ça les fait marrer.                       Je ne m’attarde pas trop du coup et je repars de plus belle. Quelques mètres plus loin, je me rafraichis sous un robinet d’eau, de bon augure, et je me sens requinqué maintenant. Jacky m’a rejoint et nous retrouvons Didier avec quelques bananes que lui a donné un cycliste qui passait par là et nous nous les partageons (ça me manquait…) pendant que Gérard et Daniel nous rejoignent.

L’ascension du col de La Fenêtre n’est pas plus difficile que ça et j’ai l’impression d’être dans les Alpes. Daniel qui me suit me fait remarquer que je boîte bien bas. Mon mollet droit me gène vraiment mais je suis dans un état second et mon esprit est ailleurs, je ne pense pas à la douleur. Je décide malgré tout de récupérer un 2ème bâton pour m’aider, au moins pour monter à Colorado, la station mét

éo de l’île de la Réunion. Je ressemble alors à l’éclopé de la bande et je me fais moquer gentiment par les copains. Nous sortons de la forêt, un vent frais s’est levé mais le soleil continue toujours à nous réchauffer.

Dimanche 11h02, Colorado, 157ème kilomètre,

Un whisky Coca ou une Dodo ? …

 

Ça y est nous y sommes, Colorado, le dernier pointage avant la ligne d’arrivée ; 61 heures de course ! Le ravitaillement est festif, nous blaguons en écoutant les musiciens qui nous abreuvent d’une musique Bretonne un peu décalée. Un bénévole me demande ce que je veux boire et je lui commande un Whisky Coca, lui disant que j’ai un peu marre du coca tout seul ! Sérieusement, Il me propose une Dodo, mais je préfère rester ‘light’. Je m’assois pour me masser le mollet, il ne doit pas me lâcher maintenant ! C’est alors que nous apercevons Hélène et Fétéa qui arrivent pour faire quelques images du désormais fameux ‘Club des Cinq’. On se marre et on est sur un nuage, il ne reste plus qu’à en descendre pour arriver à St Denis. Elles nous accompagnent sur quelques centaines de mètres, je voudrais courir un peu (pour la caméra) mais mon mollet me l’interdit ! Ce serait dommage maintenant de m’handicaper encore plus pour boucler les 5 kilomètres qui nous restent. 

P13a.jpgNous voilà dans cette dernière descente tant attendue. Elle est technique à souhait, Christian nous avait prévenus, et il ne s’agit pas de se louper, ce serait ballot ! Au détour d’un virage, nous apercevons d’entre les branches, le Stade de La Redoute ! Est-ce possible ? Doit-on y croire ? … Oui oui, on y croit ! On le prend en photo et on se filme mutuellement avec Gérard … Ça sent l’écurie ! Un dernier coup de fil à Marie qui me dit qu’elle est arrivée depuis une bonne heure déjà et que tout le monde est là à nous attendre avec impatience maintenant ! On peut les comprendre… Nous sortons de la forêt et les derniers virages ne seront pas pour nous, nous coupons en effet au plus court, pas au plus facile, mais nous sommes visiblement pressés d’en finir ! J’entends Gérard me dire de faire attention et que la prudence serait d’emprunter le sentier sinueux mais je ne l’écoute pas… Ce n’est pas le chrono qui me fait speeder, mais l’envie d’en finir et de retrouver Marie ! Le corps humain est incroyable car je ne sens plus rien, aucune fatigue, aucune douleur, ni même mon mollet, et j’ai d’ailleurs lâché mes bâtons depuis un bon moment dans la forêt.

Et puis, ce sont les derniers mètres très rapides, j’en suis même surpris, qui nous amènent sous le pont juste avant la route qui nous guidera jusqu’au stade. L’émotion est à son comble dans notre groupe, et les accolades sont généreuses, mais c’était sans compter sur la présence de François, nous attendant sous ce fameux pont, derrière ses lunettes de soleil qui ne pouvaient masquer les larmes coulant de chaque côté de son large sourire ! Il est heureux pour nous autant que je suis déçu pour lui. A ce moment là, je craque devant l’émotion des uns et des autres, et surtout devant celle de François. Il est aussi heureux pour nous, qu’on est triste pour lui …

Nous devons revêtir le tee-shirt officiel des sponsors et j’ai un mal fou, l’émotion l’emporte et je n’arrive plus à rattacher mon sac à dos. Didier vient m’aider, c’est fini, on le sait. Nous entamons alors le bitume et j’aperçois Alain venu à notre rencontre, aussi ému que nous, heureux pour nous, ça fait plaisir ! Je ne cesserai de pleurer jusqu’à la ligne d’arrivée et j’ai remis mes lunettes de soleil moi aussi, malgré que l’ami Didier me demande de ne rien cacher, mais au contraire d’être fier et d’assumer ces larmes… Je sais, ça peut paraitre bizarre, mais je ne pense pas à mon imminente ‘victoire’ sur moi-même, je pense à François, Florence et Lulu avec qui j’aurais tant aimé terminer cette course. Ils auraient dû en être, sans l’ombre d’un doute.

Dimanche 13h01, Saint Denis, Stade de la Redoute, 163ème Kilomètre, 63h01mn58s de course,

J’ai survécu !

 

Ça y est, nous y sommes, les derniers mètres sont là, la piste de terre battue du Stade de la Redoute est sous nos pieds, nous nous tenons par la main, je m’arrête une seconde voir Marie. Je sors de ma poche le petit hérisson de Nils. Il m’aura accompagné au Marathon des Sables et aura traversé La Réunion… Sacré petit Hérisson !

 

P14a.jpgAlain nous crie « Allez, profitez maintenant ! ». Le public nous applaudit, nous félicite, c’est énorme. Nous sommes portés jusqu’à la ligne d’arrivée, il n’y a plus de douleur, plus de doute, elle est là, à 20 mètres, elle nous tend les bras … 63 heures ! Je tombe dans ceux de Marie … Puis ceux de tous les amis, les embrassades sont émouvantes ! J’enfile mon tee-shirt ‘J’ai survécu’, j’en avais rêvé … ‘tu as survécu Pascalou, tu as survécu !

 

 

Petit Hérisson peut maintenant se reposer. Il rentrera en métropole et retrouvera Nils et son lit douillet. Il retournera faire une autre ballade, un autre jour, dans d’autres contrées, pour une nouvelle aventure. Il ne sait pas encore où ni quand, et pour l’instant, la question n’est pas là … P14b.jpg

 

Migné-Auxances, fin décembre 2010,

Epilogue …

 

J’ai vécu 2 courses, la première jusqu’à Cilaos, seul. Ce ne sera pas vraiment un bon souvenir, sinon d’avoir réussi à vaincre l’envie de lâcher prise... C’est cette première partie de course qui me laissera ce sentiment de frustration, de n’avoir pas vraiment réussi ma course.

 Difficile de dire cela pourtant, car j’ai vu Lulu, Florence et François abandonner, avec tristesse pour eux, sans n’avoir pu leur trouver les mots qu’ils auraient peut-être aimé entendre, mais je sais que cette expérience leur servira et qu’ils rebondiront, sans aucun doute.

La deuxième partie de course aura été assurément plus agréable, grâce au groupe que nous avons formé à partir de Cilaos. Alors merci à Capitaine Jacky, sans doute le plus vaillant d’entres nous, qui nous aura ouvert la voie. Merci à l’ami Gérard, notre métronome à l’assurance sans faille, qui n’aura jamais fléchi et qui m’aura bien aidé. Merci à Didier, le roi de la blagounette Carambar, qui aura toujours su m’encourager et me soutenir en me lançant ses « Allez mon Pascalou ! ». Merci à Daniel, le sympathique ’intrus’ de la Team 1, avec qui nous aurons flâné en prenant des photos, toujours avec le sourire et la bonne humeur, sûrement le plus ‘cool’ de la bande.

ds REUN 0001 (859)Un grand MERCI à notre coach préféré, Christian, pour toute l’organisation autour de ce voyage, et aussi toute cette année de préparation écoulée, toujours dans la bonne humeur et le respect, mais sans oublier de chambrer les copains tout de même ! Et félicitations à lui pour son super Chrono de grand compétiteur !

Merci à Alain qui n’a jamais douté à mon sujet, et qui a toujours su me le rappeler, mon préparateur mental en quelque sorte ! Et évidemment, bravo pour sa performance, que l’UTMB se tienne à carreaux !

Merci aux accompagnatrices et aux accompagnateurs qui n’auront jamais rien lâché pour REUN-0001--774-.JPGnous encourager et nous féliciter ! Merci Catherine, Nathalie, Véro, Sylvie, Annie, Colette et Michel ! (Encore désolé Michel pour mon énervement à Cilaos).

Énorme merci à Maryvonne de nous avoir si bien accueillis sur son Île, et d’avoir participé à notre préparation physique au Ti Punch !

Bravo à Fétéa pour ce qu’elle fait avec Taxi Brousse, et félicitations à Hélène pour son film très sympa. Un graP15b.jpgnd  merci à toutes les deux de nous avoir reçus comme des princes ! 

 

Evidemment, mille fois mille merci à Marie, qui m’aura supporté, et dans les deux sens du terme ! …Et qui aura souffert, plus même que j’ai dû souffrir, car je serais bien incapable d’endurer un dixième de ce qu’elle a vécu ! Je sais aujourd’hui que je préfère être à ma place, dans la course, qu’à la sienne, dans l’attente. Et encore merci à Sylvie d’avoir été à ses côtés pendant ces 3 jours.

Mille millions de merci à mes trois enfants, Margaux, Lou et Nils, qui m’auront réconforté de leurs nombreux P15c.jpgP15d.jpgmessages, tombant toujours à pic pour me réchauffer le cœur. Ils m’auront toujours suivi et encouragé, je suis fier d’eux ! …Et sans oublier de remercier Petit Hérisson, toujours dans les bons coups, et qui ne m’aura pas lâché non plus !

P15e.jpg             

Quant à moi, je suis heureux, et fier tout de même, d’avoir découvert l’île de la Réunion de cette manière-là !

 

Bon ben voilà, ça c’est fait !  Faudra passer à autre chose maintenant Pascalou ….’

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 23:31

Si je dois tirer un bilan de cette année 2010, ce sera celui d'une année riche, de deux évènements majeurs : La participation au MARATHON DES SABLES au Maroc en avril et à la Diagonale des fous à la Réunion en octobre.

Si ces deux courses extêmes réalisées la même année constituent une première pour moi, par l'accumulation de km parcourus, elles resteront surtout ancrées dans mon esprit, par deux aventures humaines vécues avec deux équipes diffèrentes, mais tout aussi riches en amitiè.

Le marathon des sables, avec toute la camaraderie et la chaleur de la tente 22, réalisé avec mon copain Thierry et mes autres compagnons de la Vienne me laissera des souvenirs inoubliables, tant par l'ampleur du défi  et par la beauté des paysages, que par la vie en commun pendant une semaine avec un groupe où la solidarité entre tous n'aura jamais été  mise en défaut.

La Diagonale des fous, à laquelle je participais pour la 3ème fois aura été le point d'orgues de cette saison. Ce fut une nouvelle aventure humaine que nous avons partagé à 10 coureurs du PEC, durant de longs mois pour une préparation longue et difficile, où l'amitié entre tous n'a jamais été mise en défaut, jusqu'à l'épreuve en elle même sur une île magnifique apprèciée par tous. L'oeuvre humanitaire à laquelle nous avons associé notre course n'a pu que renforcer encore nos liens et notre motivation.

La démesure atteinte par l' épreuve cette année,  a énormément marqué les organismes , mais a rendu encore plus héroique le fait de franchir la ligned'arrivée pour 7 d'entre nous. Sans cette démesure, nul doute que nos 3 malheureux compagnons en seraient venus à bout eux aussi !

 

Quelques chifres pour 2010

3200 km parcourus pour 206 sorties, courses comprises.

  10courses seulement y compris 8 trails, dont, MDS  (250km) et Diagonale (163km), mais aussi quelques ultras notoires : Grand-Brassac Hivernal Trail,(43km) Ultra-Techni trail de Tiranges (65km) et Ultrachampsaur (67km).

415 heures de course à pied, ce qui représente une petite moyenne de 7,3km/h

Moyenne faible due à un entraînement surtout vallonné et à la participation à des trails très pentues.

 

Objectifs 2011 : Sous réserve de tirage au sort : UTMB avec les copains et quelques trails de préparation : Trail des Piqueurs, Ardéchois, et  Aubrac ainsi que quelques trails dans la Vienne.

Egalement qualification aux Championnats de France d'Ekiden avec les copains relayeurs.

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 16:32
121195~11Que 2011 apporte à tous, ce qui est de meilleur, tant au point de vue professionnel, familial, santé et bien entendu sportif.
J'aurai à nouveau grand plaisr à partager de bons moments avec les uns et les autres à l'entrainement mais aussi lors de déplacements en course, et lors des moments conviviaux que nous apprècions tous .
 
Comme, il faut prendre de bonnes résolutions dès à présents, je convie toutes celles et ceux qui le peuvent à venir dès dimanche 2 janvier aux Bois de Saint Pierre pour un petit décrassage ! Rendez vous à 10h, comme d'habitude.
 
Pour les plus courageux qui veulent faire une grosse sortie, vous pouvez participer à une reco des "1000marches" avec Guy Rontard et l'équipe de l'Ultamical :

 

meilleurs voeux 1

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 15:06

SANTA_-25.GIFAfin d'évacuer les excès des fêtes de Noël, qui contrastent avec votre hygiène de vie habituelle,  vous avez deux possibilités :

DIMANCHE 26 DECEMBRE 2010

  • Soit participer à la Corrida des Tanneurs à Lavausseau (10h00)
  • Soit participer à un petit footing de décrassage aux Bois de Saint Pierre, où j'aurai plaisir à vous retrouver : Rendez vous à 10h00.

 Joyeux Noël à tous SANTA_-31.GIF

 

sleigh_21.gif

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CHIMNE-12.GIF

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 22:40
PDF - 64 ko
CALENDRIER                    DEPLACEMENTS                 HORS STADE
ET
LOISIRS 2011

PDF - 135.7 ko
CALENDRIER DES COURSES DE LA VIENNE 2011
    

Vendredi soir, au Moulin de Chasseigne se tenait notre petite réunion annuelle pour définir notre calendrier de sorties hors stade, Route, Trails et Marche Nordique. 

Après des débats constructifs et animés par la bonne humeur de 52 participants, nous sommes arrivés à définir un projet de calendrier 2011, où chacun devrait pouvoir trouver des courses à sa convenance, individuellement ou en groupe, Courses sur routes, Trails, Relais ou Marche ; dans la Vienne ou hors département.

Des initiatives individuelles ont été prises en compte, afin de permettre à d’autres de se rallier éventuellement sur celles ci vive les bulles ret

Les Trails, longues distances retenus, pour ceux qui préparent les Ultras 2011, offrants plusieurs distances, cela peut permettre à tous,débutants ou non, dans la discipline, de se joindre aux plus chevronnés pour perpétuer l’esprit convivial de nos déplacements au sein de notre groupe. 

Chacun ayant participé à l’approvisionnement d’un buffet conséquent ; Cette réunion de travail fructueuse devait se terminer par une soirée dinatoire amicale et conviviale, où anciens et nouveaux ont pu échanger sur les expériences des uns et des autres. 

La joie et la bonne humeur étaient de mise, et la diffusion d’images d’exploits passés ne pouvait qu’inviter à découvrir de nouveaux horizons

Vive une année 2011 riche d’aventures en tout genre  ! 

Voir le calendrier retenu ci dessus, ainsi que le calendrier des courses de la Vienne .

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Profil

  • Kiki 86
  • FINISHER  : Diagonale des Fous à La Réunion 2002, 2007,1010 et 2012  ou je me classe 1er V3 , 2017, 2021 et 2022 avec ma fille Céline
UTMB : 2008 et 2011 
Marathon des Sables 2010
Objectif : 2023 : Senpereko Trail - Montan'Aspe - Trail des Cathares
Date de naissance : 28/08/1952
  • FINISHER : Diagonale des Fous à La Réunion 2002, 2007,1010 et 2012 ou je me classe 1er V3 , 2017, 2021 et 2022 avec ma fille Céline UTMB : 2008 et 2011 Marathon des Sables 2010 Objectif : 2023 : Senpereko Trail - Montan'Aspe - Trail des Cathares Date de naissance : 28/08/1952

L'ULTRA POUR HORIZON

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DERNIERS RECITS D'ULTRA-TRAILS

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L'ÎLE INTENSE "LA REUNION"

REUN---1036-.JPG

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° RANDOS ET RANDOS-TRAILS SUR L'ÎLE DE LA REUNION    ....."ENTREZ et DECOUVREZ"

 

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WIDY GREGO "SPORTIF DE L'HUMANITAIRE"

Mes Entraineurs

Roger PASSARD : Professeur d'Education Physique et Responsable de l'ALERTE GRAYLOISE, qui de cancre en sport m' a propulsé en deux ans "Champion Départemental Minime de Cross" à PORT SUR SAÔNE

Jean-Pierre GORGEON : Co-équipier et Entraineur à l'ASPTT POITIERS m'a permis de réaliser :

  • 15'48"70 sur 5000m, le 14/06/1997 lors des Championnats Régionaux à NIORT (45ème Perf Nationale V1et 5ème M45)
  • 33'42"60 sur 10 000m le 31/05/1998 lors des Championnats de France Vétérans sur Piste à LYON PARILLY ( 21ème Perf Nationale V1 et 6ème M45)
  • 2h40'46" au Marathon le 12/10/1997 lors des Championnats de France de Marathon à REIMS (95èm Perf Nationale V1 et 31ème M45)

Jean-Claude FARINEAU : avec qui j'ai partagé depuis 1984, les charges, parfois lourdes de Dirigeant à l'ASPTT POITIERS, puis au PEC à partir de 1999. Grâce à ses entrainements judicieux, je n'ai jamais raté une qualification aux Championnats de France de 10 km

Jean-Paul GOMEZ :
Finaliste Olympique du 10 000m à MONTREAL en 1976 : Bien que ne m'ayant jamais entrainé m'a toujours apporté des conseils éclairés, notamment lorsqu'il entrainait  à mes côtés l'école d'Athlétisme de L'ASPTT