Veille de course
Après un voyage sans souci, si ce n'est , météo oblige, un pique nique improvisé dans le hall d'une cafétéria d'autoroute, nous sommes arrivés sans encombre à Saint Jean de Ollières ; Petite bourgade du Puy de Dôme.
Installation dans l'unique hôtel du village "L'Archou", réservé entièrement pour notre petit groupe. Détail de poids, nous sommes logés juste en face la ligne de départ. Mise à part la cloche de l'église qui sonnera toutes les heures du jour et de la nuit , c'est le paradis !
Retrait des dossards ; Petite ballade champêtre pour se décontracter, découvrir les environs et reconnaître les zones de départ et d'arrivée, puis rituel habituel de préparation des tenues et sacs à dos de course.
Petit moment de convivialité autour du repas sportif préparé par notre hôtelier, avant de rejoindre les bras de Morphée .
Ce qui n'était pas prévu, c'était une nuit de veille de course au rythme de la cloche citée ci dessus. Point positif, nous savons l'heure en permanence !
la course
03h45 ; Cette fois c'est l'alarme du téléphone qui sonne ! le grand jour est arrivé.
04h00 ; Petit déjeuner copieux...Sympa l'hôtelier , Il se tient à notre disposition et tout est prêt !
Derniers réglages de l'équipement de course et c'est parti. 4 ou 5 marches pour rejoindre la ligne de départ. Gilles qui ne court que l'épreuve de 33km à 9h00, s'est levé et assure les prises de photos. Sandrine et Barbara (20km à 9h00 également) nous encouragent par signes de la fenêtre de l'hôtel !
Petit briefing : l'on nous apprend que la 1ère partie de 42km, moins technique que la suivante devrait nous servir d'échauffement , pour aborder la seconde de 33km, particulièrement technique ! çà promet , mais nous sommes prévenus !!!
05h00 : Musique de circonstance et c'est parti au milieu des fumigènes ! Rapidement, pour le fun, je pars dans le groupe de tête avec Eric. Nous aurons au mois fait un km dans les 10 premiers ! Il y a longtemps que çà ne m'était plus arrivé !!! Souvenirs...Souvenirs !
A peine10' plus tard, nous avons déjà perdu le sentier, que nous retrouvons après un passage à travers les buissons. Nous traversons une prairie gorgée d'eau et les pieds sont déjà au frais , Trempés , ils le seront toute la journée, soit par les chemins couverts de boue liquide, soit par les traversées de rivières.
Après quelques km, nous arrivons au chaos de Courdeloup. Quel spectacle ! Une longue piste de blocs de pierres éclairée par des pisteurs munis de torches enflammées ! vraiment superbe ! On en oublierait la difficulté.
Alain, nous ayant rejoint, nous avalons ce chaos , avant de poursuivre pour une longue ballade de monotraces boueuses à souhait, et de hors piste, avec le brouillard, dans une région particulièrement sauvage ; "la vallée du Madet ". Après quelques km, Alain s'éloigne progressivement et je poursuis avec Eric. Nous retrouvons Alain au ravitaillement du 18 km . Il s'était perdu entre temps !
Tandis qu'il repart aussitôt, nous faisons le plein d'eau et c'est reparti avec Eric. Bien que très boueux, le circuit devient plus roulant, mais nous prenons garde à nous ménager pour la seconde boucle de 33km. Après 4h30 de course, le soleil se lève enfin et c'est plus agréable. Nous pouvons enfin profiter vraiment des superbes paysages. Progressivement, nous rejoignons et doublons quelques traileurs.
42km ; nous arrivons à St jean des Ollières . Nous sommes classés vers la 30ème place . Il va falloir en grignoter encore quelques unes ; Second ravitaillement ; Juste en face de notre hôtel.
Après nous être restaurés, nous sortons nos vêtements de rechange du sac. Je change aussi de chaussettes. trempées, elles commençaient à se rouler sur les orteils. J'évite les ampoules de justesse.
Comme ma cheville résiste avec ma chevillère, ce n'est pas le moment d'avoir d'autres soucis. Nous posons nos affaires sales dans le couloir de notre hôtel (Très pratique !) et nous repartons. Malgré le soleil, nous n'avons pas très chaud, mais rapidement, avec la succession de montées, il n'y parait plus. Nous escaladons le fameux chaos basaltique du Pic de la Garde. De jour, c'est impressionnant ! Au sommet , le paysage est admirable !
C'est ensuite une succession de hors pistes, passages ultra-techniques, pentes très raides à travers les arbres, traversées acrobatiques de rivières et petits torrents dans un environnement sauvage ; je crains pour ma cheville; pourvu qu'elle ne tourne pas. J'essaye de la ménager, mais dans ces conditions, c'est un peu le pot de terre contre le pot de fer ! ... mais çà tient !
Eric ressent aussi son genou Un doliprane lui permet de palier à la douleur. Nous doublons encore quelques concurrents complètement cuits, faute de ne pas s'être ménagés. Sur ce genre de course particulièrement technique, il faut gérer l'effort !
Vers le 54ème km, nous arrivons au fameux château de Martinanche. Une pure merveille, dans un cadre champêtre !
Le 3ème ravitaillement nous y attend, au bord du plan d'eau, face au château. On aimerait prendre le temps de flâner, mais il faut repartir, le temps passe vite ! Nous laissons sur place un coureur épuisé, en doublons un autre peu de temps après et nous retrouvons à nouveau seuls dans la forêt. A nouveau, passages hors piste abruptes, traversées de petites rivières; Nous n'essayons même plus d'éviter l'eau.
Jean Luc Guihnoux nous avait promis un circuit technique "L'enfant de Tiranges", nous avait il dit ! Comme je l'ai dit dans mon précédent commentaire, c'est un beau bébé !
Au dernier ravitaillement, un coureur nous attend pour repartir avec nous. Il nous précédait depuis le ravitaillement précèdent et attendait notre retour sur lui pour vaincre la solitude. Nous terminerons donc à trois.
C'est enfin la remontée de la cascade de la cruche ! magnifique, la cascade ! mais la pente à remonter ne l'est pas moins, avec un final avec des cordes !
C'est le dernier gros morceau avant d'avaler les quelques hectomètres du final. A quelques centaines de mètres du village, nous retrouvons Florence et Gilles qui nous encouragent. Quelques pho
tos souvenirs tout en courant, puis nous trouvons ma chère et tendre, Maryvonne et Catherine. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, nous nous efforçons d'avaler la côte finale en courant pour terminer à trois , main dans la main. terminer ainsi, c 'est toujours une séquence : émotion !!!
Superbe course vécue à nouveau avec l'ami Eric. Nous en aurons parcourus ensemble des km de course, au cours des dernières années ; Et c'est toujours un plaisir pour moi .
Petite satisfaction supplèmentaire avec la 2ème marche du podium V2, ce qui n'était pas évident, avec 10 V2 au départ sur les 60 partants ! Coriaces ,les anciens, Rien ne les arrêtes plus !
Une préparation écourtée, suite à mon entorse à la cheville n'était pas pour me rassurer, mais la chance aidant, je m'en suis bien sorti..
Je tiens à remercier les organisateurs et particulièrement jean-Luc pour ce superbe parcours. Très bonne organisation, Balisage exceptionnel et paysages à couper le souffle. Merci pour tout.
Je remercie également tous mes compagnons et compagnes de club pour l'excellente ambiance qui a régné tout au long de ce week-end, mais aussi sur leur excellente prestation, puisque tous ont réussi à franchir la ligne d'arrivée quelque soit le distance choisie.
Merci aussi à tous les copains, copines qui nous ont encouragés et soutenus par téléphone ou SMS.
Rendez vous pour le Trail de L'Ardèchois !