
Aujourd'hui le gros morceau du MDS
L'étape de tous les dangers pour nos amis.
Départ 9 h 15, heure locale (11 h 15 pour nous) pour 82,2 km d'enfer.
Christian et Thierry continueront' ils à se tirer a Bourre ?
Ou choisiront-ils de s'épauler comme hier sur le final de l'étape de 40 Km ?
Les organismes ont-ils bien assimilés ces 3 premières étapes, la chaleur et les conditions spartiates de bivouac où a priori il fait chaud la nuit et où l'eau manque ?
Nos amis sauront assurément affronter et gérer cette ENORME étape très sélective !
les 20 meilleurs coureurs ont abandonné durant la désormais mythique étape 3.!





Bravo à tous pour ce superbe exploit qu'ils sont en train de réaliser sous nos yeux admiratifs avec un brun de nostalgie et d'envie pour ceux d'entre nous qui y ont déjà participé et plus particulièrement l'ami François, le mari de notre Barbara nationale !!!
Thierry finit dans le top 100 et progresse au classement
général où il est aussi dans le top 100, alors que le reste de notre petit groupe, dont Christian, perd des places au classement général suite à cette 4eme étape qui a du mettre les organismes à rude épreuve.
La récup avant les 42 km de demain s'impose.
BRAVO A TOUS ! BRAVO A BARBARA !
ET BONNE RECUPERATION POUR LE MARATHON DE DEMAIN DERNIERE GROSSE ETAPE DE CE MSD 2010 D'EXCEPTION
Classement général 4eme étape :
Rang | N° | Nom | Prénom | Temps | Ecart 1er | Moy. |
75 | 240 | LAMBERT | Thierry | 26H06'03 | 10H54'49 | 7.13 |
116 | 241 | BAIGUE | Christian | 27H52'32 | 12H41'17 | 6.67 |
443 | 150 | BOBEAU | Jean Stephane | 37H10'21 | 21H59'06 | 5 |
444 | 149 | MESMIN | Didier | 37H10'22 | 21H59'07 | 5 |
543 | 98 | GUILLOT | David | 39H55'52 | 24H44'37 | 4.66 |
542 | 99 | POUMAILLOUX | Philippe | 39H55'52 | 24H44'37 | 4.66 |
807 | 100 | VACOSSIN | Barbara | 49H23'56 | 34H12'41 | 3.77 |
Arrivée 4eme étape :
N° | Nom | Prénom | Classement | Heure arrivée | Temps | Ecart 1er |
241 | BAIGUE | Christian | 67 | 21:45:31 | 12:31:22 | 05:22:08 |
240 | LAMBERT | Thierry | 144 | 23:30:41 | 14:16:32 | 07:07:1 |
98 | GUILLOT | David | 530 | 05:10:14 | 19:56:05 | 12:46:51 |
99 | POUMAILLOUX | Philippe | 529 | 05:10:13 | 19:56:04 | 12:46:50 |
149 | MESMIN | Didier | 429 | 03:31:54 | 18:17:45 | 11:08:31 |
150 | BOBEAU | Jean Stéphane | 430 | 03:31:54 | 18:17:45 | 11:08:31 |
100 | VACOSSIN | Barbara | 816 | 12:12:32 | 26:58:23 | 19:49:10 |
Point sur la 4eme étape après 18 h de course - après une bonne partie de la nuit qui été très longue pour la quasi-totalité des marathoniens des sables
Christian nous fait un show d'enfer au début, mais a eu un coup de mou ou des problèmes !
Pointé 117eme au CP1, 99au CP2, 114 au CP3, 136eme au CP4, 147eme au CP5, il finit156eme
Thierry quand a lui nous un
fait un super show et arrive 1h45 avant Christian !!
Pointé 116 eme au CP1, puis 88au CP2, puis ?? au CP3-4, 106me au CP5, 51eme au CP6,
il finit 41eme en 12 h 31 moy 6.55 et passe 39 eme au général moy 7.13 km/h
Super thierry qui finit dans le top 50 de cette ENORME 4eme étape
et passe aussi dans le top 40 auu classement général
Duo Didier et Jean Stéphane
Pointé 550-551eme CP1, 466-465emeCP2, 406-407eme CP3, 433-435eme CP4, 420-421eme CP4, 571-570eme CP5
Duo David et Philippe
Pointé 621-623eme au CP1, 527-526eme au CP2, 492-491eme au CP3, 536-537eme CP4, 571-570eme CP5
Barbara
Pointée 885eme au CP1, 701eme au CP2, 861eme au CP3, 829me au CP4

CP1=12,8 Km - CP2=26.1 km – CP3=38,7 Km - CP4=51 Km - CP5=62,5 Km - CP6=72,5Km
Point sur la 4eme étape après 12 h de course - maintenant la nuit qui va être très longue pour la quasi-totalité des marathoniens des sables
Christian nous fait un show d'enfer !
Pointé 117eme au CP1, 99au CP2, 114 au CP3, 136eme au CP4,
147eme au CP5
Mais si Thierry l'a accompagné jusqu'au CP2, il disparait des cp3 et 4 pour réapparaître au CP5 en 1ere position nous faisant un super show et prenant 1 heure d'avance sur Christian !!
Pointé 116 eme au CP1, puis 88au CP2, puis ?? au CP3-4, 1029me au CP5, 51eme au CP6
Duo Didier et Jean Stéphane
Pointé 550-551eme CP1, 466-465emeCP2, 406-407eme CP3, 433-435eme CP4
Duo David et Philippe
Pointé 621-623eme au CP1, 527-526eme au CP2, 492-491eme au CP3, 536-537eme CP4
Barbara
Pointée 885eme au CP1, puis 701eme au CP2, , puis 861eme au CP3
CP1=12,8 Km - CP2=26.1 km – CP3=38,7 Km - CP4=51 Km - CP5=62,5 Km - CP6=72,5Km
Communiqué organisation
Le jour où le temps n’existe plus…
Etape 4, jour 2 : Taourirt Mouchanne –Oued El Djaid – 82,2 km
Sur le CP 4, la nuit est tombée. Il est 20h00, les coureurs qui arrivent sont visiblement éprouvés par les 51 précédents kilomètres.
Des gestes maladroits comme si le corps ne savait plus que courir.
Passé le contrôle de passage et la récupération de l’eau, ils n’ont qu’une hâte : s’asseoir ou s‘allonger, là tout de suite, dans une des tentes berbères ou s’il n’y a pas de place, immédiatement dans les cailloux. Plusieurs objectifs urgents : détendre les jambes douloureuses et soulager les épaules meurtries en se débarrassant du sac à dos. ET aussi, sortir la gamelle, les allume-feux et se préparer au plus vite un repas.
Tout cela à la lueur des lampes frontales et des bâtons lumineux qu’ils doivent obligatoirement porter sur leur sac à dos pour signaler leur présence dans l’obscurité. Si certains arrivent encore à rire et à plaisanter, beaucoup de visages sont comme fermés par la fatigue, les yeux perdus dans le vague. Les gestes sont souvent maladroits, comme si le corps avait oublié qu’il savait faire autre chose que courir ou marcher. Donc cela dans une ambiance surréaliste de lumières blanches, vertes fluo et des flammèches des popotes.
Le coureur de Zagora, sait qu’en désert, rien n’est jamais écrit d’avance.
Cette étape n’est évidemment, pas la même pour tous. L’élite, devant s’est quasi envolée au-dessus des obstacles pour arriver à la tombée de la nuit. Mohamad Ahansal (D 1 - MAR) termine en 07h09’13’’ devançant le Jordanien Salameh Al Aqra (D 391 - JOR) d’un peu moins de 20 minutes et l’américain Michael Wardian (D 698-USA) de près d’une heure trente. Mohamad prend ainsi une sérieuse option sur la victoire, mais dans le désert, et le coureur de Zagora le sait mieux que personne, rien n’est jamais joué d’avance.
La nuit s’avance. Sur la ligne d’arrivée, des fantômes de coureurs s’annoncent à la vue dans la pénombre du balancement de leurs lampes frontales au rythme de leurs foulées ou de leurs pas. Puis ils apparaissent dans la lumière, incrédules d’être enfin arrivés, comme si certains avaient besoin de toucher réellement l’arche finale pour s’assurer qu’elle ne soit pas un mirage. Certains hurlent, d’autres pleurent ou même semblent tout à coup décompenser malgré l’énergie montrée à rejoindre l’arrivée, comme James Cracknell (D 812 –GBR), le premier concurrent anglais, ivre d’épuisement, qui signe une très belle 17ème place lors de cette étape avec un temps de 10h 14’ 04’’, et qui immédiatement après son arrivée se retrouve à l’hôpital, déshydraté et apparemment en hypoglycémie.
Dans le peloton et la fin de course, des fantômes hagards et magnifiques.
Le peloton, lui, est toujours à des kilomètres de là, les pieds traînants dans les cailloux ou s’enfonçant dans le sable, les yeux hypnotisés par le maigre rayon de lumière des lampes individuelles. Certains font le vide et avancent mécaniquement, sans une pensée cohérente, d’autres, au hasard du chemin, rencontrent de parfaits inconnus auxquels ils racontent leur vie la plus intime. Cette cohorte épuisée inspire à la fois pitié et admiration totale. Ils arrivent, dans un tour de force lié sans doute à la magie de cette nuit saharienne qui semble ne jamais finir, à être tous et toutes magnifiques de volonté et de courage.
Quand le jour se lève, ils sont nombreux à être encore sur la piste, à lever les yeux vers le soleil avec à la fois le bonheur de voir la terrible nuit se terminer et la crainte de la prévisible montée de la température. Ils ne vont pas plus vite pour autant Ils veulent juste continuer à avancer, pas après pas, pour rejoindre le bivouac.
Aujourd’hui, et sans que personne n’ose le contester, les seules rois et reines du Sultan Marathon des Sables, ce sont ces coureurs perdus loin dans le classement, ces « sans grades » de la hiérarchie sportive.
Sur cette étape, les vrais héros sont les derniers arrivés.
Le temps, dans le désert, n’existe pas. Le premier nomade rencontré vous le dira comme une évidence.
Normal donc, que cela soit ceux qui sont les plus loin du chronomètre que l’on considère aujourd’hui, en cette fin d’étape interminable, comme les véritables héros du jour.
Et lorsqu’ils rejoignent, trébuchants, titubants, boitant souvent bas, leur tentes, à la fois hagards de fatigue et éberlués d’être à destination, les autres concurrents, et souvent ceux de l’élite, lâchent à leur attention un « bravo » qui n’est pas feint mais une sincère marque de respect.
Celui de ceux qui comprennent l’enfer par lequel ils sont passés et toute la détermination dont ils ont dû faire preuve pour en sortir…
Jour 1
Si le kilométrage, 82,2 km, est plutôt au dessus
de la moyenne pour le Sultan Marathon des Sables, ce qui est notable cette année, pour cette édition anniversaire, c’est la diversité des paysages rencontrés qui restera dans les annales.
Le principe de cette étape longue, qui se déroule sur deux jours maximum, est simple. Les cinquante meilleurs au classement général sont partis à 12h15, alors que les autres des 961 concurrents encore en course ont franchi la ligne de départ à 09h15.
Ce décalage est rendu nécessaire pour la gestion de la sécurité afin d’éviter que la course ne s’étale sur trop de kilomètres et de pouvoir concentrer les possibilités d’aide et d’assistance de l’organisation.
Partir avec les meilleurs est une fierté sportive.
Certains, qui sont à la limite entre les deux groupes, ayant parfois cherché par stratégie à être plutôt au départ tôt le
matin, n’avaient pas calculé, dans leur évaluation des coureurs avec lesquels ils se trouvent habituellement en course, que certains parmi les 20 meilleurs avaient abandonné durant la désormais mythique étape 3.
C’est le cas de Mohamed Faraj (D 436 – MAR) de l’équipe Terres d’Aventures qui se retrouve 49ème ce matin au classement général, donc bon pour un départ à 12h15 alors qu’il pensait avoir tout calculé pour partir à la fraîche.
« Ce n’est pas trop grave, je serai avec les meilleurs, c’est aussi une vraie fierté, après, pour le déroulement de cette étape, nous verrons bien… » annonce t’il avec son grand sourire habituel.
La journée commence par 12 kilomètres d’un espace totalement plat, pour rejoindre le CP 1, un tronçon qui d’ordinaire aurait désespéré les concurrents, mais après la journée d’hier constituée d’enchaînements interminables de ce genre, ils ont tous acquis une véritable philosophie de ces progressions typiquement sahariennes.
Une immense vallée de toute beauté.
Et puis, ils savent, à la lecture du road book que c’est le prix à payer pour accéder aux espaces magnifiques de l’immense vallée entre le Jebel Zireg et le Jebel El Mziouda. Après une ascension de col, ils découvrent émerveillés, cet espace extraordinaire, entre plage de sable ocre au pied des montagnes, ondulations pierreuses, champ d’acacias et d’herbes à chameaux et larges étendues de pierres noires qui brillent au soleil.
A la sortie de cette vallée se trouve le CP 2 au Km 26,1, qui donne accès au lac asséché de l’oued El Mader. Sa traversée permet de remonter ensuite vers l’oasis d’El Maharch, avec son auberge et surtout ses palmiers qui permettent pour certains un repos ombragé réparateur. Plus loin le CP 3 au km 38,7 ouvre la porte à l’est pour le passage de l’Oued Rhéris et d’atteindre le CP 4 et le 51ème kilomètre.
Les temps de référence des meilleurs des deux groupes.
A ce point de la course, alors que la nuit tombe, pour donner une idée de la vitesse de progression des meilleurs, les premiers à avoir passé ce point de contrôle, parmi les concurrents de la première vague, c'est-à-dire ceux partis à 09h15, ont été José Miota Ibarrra (D 1060 – Esp) à 14h54 (soit 5 h 29 de course) puis Karim Belhamadi (D 315 – FR) à 15h43, Ferdinando Hardouin Monroy (D 603 – ITA) à 15h53, ex æquo avec Xavier Renault (D 183 –FR), puis le vétéran français emblématique, Karim Mosta (D 13 –FR) à 15h59.
Dans cette série, la première femme à être passé à ce contrôle des 51 km est Jennifer Vogel ( D 696 – USA) à 16h22.
Parmi l’élite, partie donc à 12h15, c’est Mohamad Ahansal (D 1 - MAR) qui est passé premier à 16h30 (soit 4h15 de course), suivi d’une centaine de mètres par Salameh Al Aqra (D 391 -JOR) et Mustapha Aït Amar (D 4-MAR) à 17h32.
La majorité de la course sera longtemps sur la piste durant la nuit.
C’est dire donc, que la grande majorité des coureurs est encore très loin de ce point, et qu’il faudra bien multipler les temps de course par
au moins trois pour voir la plus grande partie de la course se trouver dans les 30 derniers kilomètres.
Avec la nuit, les frontales s’allument, marquant encore les reliefs des visages marqués. Les stratégies se dessinent ; poursuivre malgré tout, s’arrêter juste pour manger, ou dormir quelques heures à un point de contrôle.
Une chose est certaine avec l’obscurité la vitesse tombe encore. La nuit va être longue pour la quasi-totalité des marathoniens des sables. Une nuit parsemée des lumières de lucioles qui semblent danser sur la piste. Il ne s’agit que des bâtons lumineux que les concurrents doivent casser pour se signaler.
Mais une nuit saharienne, même dans l’effort, vaut bien une hallucination poétique…
Le jour où le temps n’existe plus…
Etape 4, jour 2 : Taourirt Mouchanne –Oued El Djaid – 82,2 km
Sur le CP 4, la nuit est tombée. Il est 20h00, les coureurs qui arrivent sont visiblement éprouvés par les 51 précédents kilomètres.
Des gestes maladroits comme si le corps ne savait plus que courir.
Passé le contrôle de passage et la récupération de l’eau, ils n’ont qu’une hâte : s’asseoir ou s‘allonger, là tout de suite, dans une des tentes berbères ou s’il n’y a pas de place, immédiatement dans les cailloux. Plusieurs objectifs urgents : détendre les jambes douloureuses et soulager les épaules meurtries en se débarrassant du sac à dos. ET aussi, sortir la gamelle, les allume-feux et se préparer au plus vite un repas.
Tout cela à la lueur des lampes frontales et des bâtons lumineux qu’ils doivent obligatoirement porter sur leur sac à dos pour signaler leur présence dans l’obscurité. Si certains arrivent encore à rire et à plaisanter, beaucoup de visages sont comme fermés par la fatigue, les yeux perdus dans le vague. Les gestes sont souvent maladroits, comme si le corps avait oublié qu’il savait faire autre chose que courir ou marcher. Donc cela dans une ambiance surréaliste de lumières blanches, vertes fluo et des flammèches des popotes.
Le coureur de Zagora, sait qu’en désert, rien n’est jamais écrit d’avance.
Cette étape n’est évidemment, pas la même pour tous. L’élite, devant s’est quasi envolée au-dessus des obstacles pour arriver à la tombée de la nuit. Mohamad Ahansal (D 1 - MAR) termine en 07h09’13’’ devançant le Jordanien Salameh Al Aqra (D 391 - JOR) d’un peu moins de 20 minutes et l’américain Michael Wardian (D 698-USA) de près d’une heure trente. Mohamad prend ainsi une sérieuse option sur la victoire, mais dans le désert, et le coureur de Zagora le sait mieux que personne, rien n’est jamais joué d’avance.
La nuit s’avance. Sur la ligne d’arrivée, des fantômes de coureurs s’annoncent à la vue dans la pénombre du balancement de leurs lampes frontales au rythme de leurs foulées ou de leurs pas. Puis ils apparaissent dans la lumière, incrédules d’être enfin arrivés, comme si certains avaient besoin de toucher réellement l’arche finale pour s’assurer qu’elle ne soit pas un mirage. Certains hurlent, d’autres pleurent ou même semblent tout à coup décompenser malgré l’énergie montrée à rejoindre l’arrivée, comme James Cracknell (D 812 –GBR), le premier concurrent anglais, ivre d’épuisement, qui signe une très belle 17ème place lors de cette étape avec un temps de 10h 14’ 04’’, et qui immédiatement après son arrivée se retrouve à l’hôpital, déshydraté et apparemment en hypoglycémie.
Dans le peloton et la fin de course, des fantômes hagards et magnifiques.
Le peloton, lui, est toujours à des kilomètres de là, les pieds traînants dans les cailloux ou s’enfonçant dans le sable, les yeux hypnotisés par le maigre rayon de lumière des lampes individuelles. Certains font le vide et avancent mécaniquement, sans une pensée cohérente, d’autres, au hasard du chemin, rencontrent de parfaits inconnus auxquels ils racontent leur vie la plus intime. Cette cohorte épuisée inspire à la fois pitié et admiration totale. Ils arrivent, dans un tour de force lié sans doute à la magie de cette nuit saharienne qui semble ne jamais finir, à être tous et toutes magnifiques de volonté et de courage.
Quand le jour se lève, ils sont nombreux à être encore sur la piste, à lever les yeux vers le soleil avec à la fois le bonheur de voir la terrible nuit se terminer et la crainte de la prévisible montée de la température. Ils ne vont pas plus vite pour autant Ils veulent juste continuer à avancer, pas après pas, pour rejoindre le bivouac.
Aujourd’hui, et sans que personne n’ose le contester, les seules rois et reines du Sultan Marathon des Sables, ce sont ces coureurs perdus loin dans le classement, ces « sans grades » de la hiérarchie sportive.
Sur cette étape, les vrais héros sont les derniers arrivés.
Le temps, dans le désert, n’existe pas. Le premier nomade rencontré vous le dira comme une évidence.
Normal donc, que cela soit ceux qui sont les plus loin du chronomètre que l’on considère aujourd’hui, en cette fin d’étape interminable, comme les véritables héros du jour.
Et lorsqu’ils rejoignent, trébuchants, titubants, boitant souvent bas, leur tentes, à la fois hagards de fatigue et éberlués d’être à destination, les autres concurrents, et souvent ceux de l’élite, lâchent à leur attention un « bravo » qui n’est pas feint mais une sincère marque de respect.
Celui de ceux qui comprennent l’enfer par lequel ils sont passés et toute la détermination dont ils ont dû faire preuve pour en sortir…
4ème étape - 1er jour
Nombre d’abandon au cours de la 3e étape : 30.
Nombre de partants pour la 4e étape : 956.
L’étape non stop bat son plein
Ce matin a eu lieu le départ de la 4e étape, la plus longue de ce 25e Sultan Marathon des Sables, entre Taourtrit Mouchanne et Oued El Jdaid sur une distance de 82,2 km.
Un parcours qui résume parfaitement l’histoire du Marathon des Sables, puisque grandes plaines caillouteuses, dunes et Djebel sont au programme. Une chaleur difficilement supportable et une poussière soulevée par les pieds des coureurs corsent un peu plus le menu.
La première vague concernant les concurrents classés au-delà de la 50e place est partie à 9h15. Au passage du premier poste de contrôle après 12,8km de course, André Sicot (dossard 67-France) faisait la course en tête devant Miquel Barcelo (dossard 261, France) et Alain Pageaux (dossard 344, France).
En ce qui concerne la seconde vague de départ, regroupant les cinquante premiers au classement général, elle a eu lieu trois heures après la première, soit à 12h15.
Les premiers concurrents, à commencer par le leader du classement général masculin, Mohamad Ahansal (dossard 1, Maroc) sont attendus sur la ligne d’arrivée au tour de 19h30/20h ce soir.
Quant aux derniers, ils ont jusqu’à demain 19h30 pour boucler cette étape marathon du 25e Sultan Marathon des Sables.
ROADBOOK 4eme étape :
Km 0 : Prendre direction Est (cap 99°) jusqu’au CP1. Succession de terrains sablonneux avec végétations et de terrains peu caillouteux. Km 7,5 : Faux plat montant jusqu’au CP1. Km 12,8 : CP1. Prendre direction Nord (Cap 07°) pour rejoindre sentier qui monte vers le jebel Zireg. Km 14,4 : Début de la montée par le sentier. Km 14,6 : Sommet. ATTENTION ! Bien suivre le petit sentier pendant 200 m pour descendre dans le sable. Succession de montées et descentes sablonneuses jusqu’au Km 18,6. Km 18,6 : Passage caillouteux au niveau des arbres. Descente sablonneuse. Km 19,7 : Suivre le lit d’oued dans la gorge. Km 21,1 : Sortie de gorge. Prendre direction Nord (cap 25°) et traverser la vallée sablonneuse. Km 22,6 : Milieu de passe entre les Jebel Mziouda et Ras Khemmouna. Km 24,6 : Passe sablonneuse dans petit relief Km 24,9 : Vallée caillouteuse. Km 25,6 : Sommet petit relief. Descente de sable assez raide puis suivre lit d’oued. Km 26,1 : CP2 à la sortie du bras d’oued. Prendre direction N/NE (cap 19°) pour traverser lac asséché. Km 29,5 : Fin du lac. Entrée de la gorge de El Maharch. Km 31,6 : Oasis de El Maharch. Puits (équipement solaire installé pour le MDS 2006). Suivre la piste en direction du piton rocheux afin de le passer à main droite et éviter le champs très caillouteux situé à sa droite. Km 32,5 : Cimetière à main droite. Km 33,3 : Piton rocheux à main droite. Prendre direction N/E (cap 46°) jusqu’au CP3 en laissant le terrain caillouteux à main droite. Km 38,7 : CP3 à gauche de la passe de Tizi n’Guidou. Traverser la passe de Tizi n’Guidou. Km 40,7 : Arbre à la sortie de passe. Prendre direction S/E (cap132°) pour traverser l’oued Rheris dans sa partie dégagée. Km 41,5 : Entrée de l’oued Rheris. Terre battue ± accidentée, dunettes. Même direction (132°). Km 48,1 : Zone arboré (tamaris). Crevasses de lit d’oued. Km 49,1 : Sortie de l’oued. Km 51 : CP4 au pied des dunes. Longer d’abord les dunes à main gauche puis traverser la vallée jusqu’au Km 52,8. Km 52,8 : Entrée de l’erg. Prendre Cap 120° pour traverser les dunes. Km 57,8 : Fin de l’erg. Traversée de l’oued Jouijel pendant 200 m puis montée sablonneuse. Km 59 : Fin de la montée, haut de la passe. Descente sablonneuse. Km 59,7 : Bord du lac asséchée. Prendre direction générale E/NE (cap 60°) jusqu’au CP 5 Km 62,5 : CP5 avant les dunes. Longer les dunes à main gauche direction E/NE (cap 72°) jusqu’au CP6. Vallonnée et sablonneux. Km 71,3 : Fin des dunes. Monter vers la petite passe. Km 71,7 : Petite passe. Rayon laser. Descendre vers le CP6. Km 72,5 : CP6. Prendre direction Nord (cap 8°) Km 75 : Traversée de lit d’oued sablonneux. Km 76,2 : Piton du jebel Touh Ilh à main gauche. Direction N/E (cap 37°) jusqu’au B5. Suivre attentivement le balisage pour éviter les crevasses situées à gauche. Km 77,5 : Succession de petits vallons ± caillouteux. Km 82,2 : Arrivée B5 | /http%3A%2F%2Fwww.darbaroud.com%2Ffr%2Fmedias%2Fmds%2F25mds%2Froadbook%2FMDS_25_etap_4a.jpg)
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Carte de l'étape
MARATHON des SABLES / Sous le soleil exactement (l' Est Eclair)
Passage de oued pour Jean-Jacques Mengou et Louis Cornevin. La chaleur, sur un lac asseché, a fait passer un sale moment aux concurrents
Chaque journée du trail ultime qu’est le Marathon des Sables recèle des surprises. Par rapport à la veille, et à l’escalade de cette terrible montagne juste avant l’arrivée, la 3e étape était certes un peu plus longue (40 km), mais paraissait sans difficulté majeure. Problème : les immenses lignes droites, et surtout la chaleur (50° au soleil) ont sapé le moral de la plupart des concurrents. « C’est bien simple, c’était quatre lignes de dix kilomètres chacune », résume Stéphane Kiehn. Le désert n’est pas uniforme. Jusque-là, des montagnes, des oueds (rivières) et quelques arbustes donnaient des petits objectifs au fil de la course. La traversée d’une plaine à l’horizon infini a été difficile à gérer. « C’était franchement ennuyeux », dit Zulmira Fernandes. Le passage d’un lac asséché, sans vent, s’est révélé notamment être une véritable fournaise. « Je suis black, et pourtant j’avais les cuisses qui me brûlaient », parvient à sourire Jean-Jacques Mengou. Même certains cracks ont baissé la garde.
Dans la difficulté, des duos souvent se forment, l’un pour aider l’autre à passer les
coups de blues. Paco Montero a encouragé Francis Francart - « sans lui, je n’aurais pas tenu »-, tandis que Stéphane Kiehn a attendu un Philippe Nicastri éreinté. On ne parle pas d’Anne et Louis Loison, unis du début à la fin. En arrivant, certains parlent de ne pas repartir, avant de récupérer un peu. Compte tenu des conditions, la déshydratation n’est jamais loin, et une requête a été déposée pour avoir une bouteille d’eau supplémentaire. Les concurrents parlaient beaucoup de ça, car, déjà, dans leur esprit se présente « l’étape décisive » de 82,5 km aujourd’hui avec arrivée de nuit. Le monstre de la semaine. « S’il fait aussi chaud, ça va être galère », pronostique Christophe Dussard. Plus que jamais, la gestion de l’effort va être capitale pour arriver à bon port. « Mais demain est un autre jour », comme on dit sur le MDS.